La GRC n’enquête pas sur Trudeau dans l’affaire SNC-Lavalin
OTTAWA –
La GRC dit qu’elle n’enquête pas sur les allégations d’ingérence politique dans le traitement fédéral des accusations criminelles contre la firme d’ingénierie SNC-Lavalin.
Dans une déclaration aujourd’hui, la GRC a remis les pendules à l’heure après qu’une récente réponse à la demande d’accès à l’information d’un groupe d’intérêt public a laissé entendre que la GRC menait une telle enquête.
En 2015, le Groupe SNC-Lavalin et deux de ses filiales, SNC-Lavalin Construction et SNC-Lavalin International, ont été accusés de corruption d’un agent public étranger et de fraude découlant de transactions commerciales en Libye.
SNC-Lavalin avait en vain pressé le directeur des poursuites de négocier un règlement spécial – connu sous le nom d’accord de réparation – par crainte que l’entreprise ne soit exclue des contrats fédéraux pendant une décennie si elle était reconnue coupable d’accusations criminelles.
Au début de 2019, le journal Globe and Mail a rapporté que les assistants du premier ministre se sont appuyés sur Jody Wilson-Raybould, qui était procureur général fédéral à l’époque, pour s’assurer qu’il y avait un accord qui éviterait les poursuites.
Wilson-Raybould a démissionné du cabinet quelques jours plus tard et a ensuite été évincé du caucus libéral.
L’organisme fédéral de surveillance de l’éthique a conclu en août 2019 que le premier ministre Justin Trudeau avait enfreint la Loi sur les conflits d’intérêts dans la façon dont il avait traité la question.
Dans une réponse écrite aux questions de La Presse canadienne, la police nationale a déclaré que son unité d’enquêtes sensibles et internationales avait mené une évaluation concernant les allégations d’ingérence.
« Dans le cadre de cet examen, la GRC a consulté et recueilli des informations auprès de diverses sources, et a examiné l’affaire de la manière la plus approfondie, la plus objective et la plus professionnelle », a déclaré la force.
« Après une évaluation complète et impartiale de tous les renseignements disponibles, la GRC a déterminé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour étayer une infraction criminelle et le dossier a été clos. »
La conclusion a également été communiquée au plaignant initial dans une lettre en janvier, a ajouté la force.
En vertu d’une entente annoncée en décembre 2019, SNC-Lavalin Construction a plaidé coupable à une accusation de fraude de plus de 5 000 $, s’engageant à payer une amende de 280 millions de dollars et à être assujetti à une ordonnance de probation de trois ans. Les charges restantes ont été suspendues.
« L’unité des enquêtes sensibles et internationales de la GRC a mené une évaluation concernant ces allégations. Dans le cadre de cet examen, la GRC a consulté et recueilli des informations auprès de diverses sources, et a examiné l’affaire…
– Rachel Aiello (@rachaiello) 19 juin 2023
de la manière la plus approfondie, objective et professionnelle. Après une évaluation complète et impartiale de tous les renseignements disponibles, la GRC a déterminé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour étayer une infraction criminelle et le dossier a été clos. »
– Rachel Aiello (@rachaiello) 19 juin 2023
Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 19 juin 2023.