La Grande-Bretagne est sur le point de rejeter l’offre européenne de restituer environ un sixième de la valeur des stocks de poissons capturés par les bateaux de l’UE dans le cadre d’un accord commercial sur le Brexit, selon des rapports.
Le négociateur en chef de l’UE sur le Brexit, Michel Barnier, aurait préparé l’offre avant son arrivée à Londres pour un week-end de discussions avec son homologue britannique David Frost.
Des différences substantielles subsistent entre les deux parties dans de multiples domaines, à cinq semaines de la fin de l’année où un nouvel accord commercial doit entrer en vigueur.
Le radiodiffuseur national irlandais RTE signalé que Barnier proposerait qu’entre 15% et 18% du quota de poisson capturé par les flottes de l’UE dans les eaux britanniques «soit restitué au Royaume-Uni dans le cadre d’un accord de libre-échange».
La proposition aurait été discutée lors d’une réunion vendredi entre Barnier et les ministres de la pêche de plusieurs États membres de l’UE avec des côtes proches du Royaume-Uni, notamment la Belgique, la France, l’Irlande et les Pays-Bas.
Le Danemark, l’Allemagne et l’Espagne seraient également représentés.
Mais le tabloïd britannique influent The Sun suggéré l’offre équivalait à une demande de l’UE pour «essentiellement 80 pour cent de l’accès dont ils disposent actuellement aux eaux britanniques».
«Inutile de dire que c’est un non du Royaume-Uni», a tweeté vendredi Harry Cole, le rédacteur politique du journal.
La Grande-Bretagne souhaite renégocier chaque année les quotas de poisson que les navires étrangers peuvent capturer dans les eaux britanniques.
L’UE a un arrangement similaire en place avec la Norvège, un autre pays de la mer du Nord qui n’est pas un État membre.
Frost a déclaré avant son week-end de pourparlers avec Barnier qu’un accord était encore possible, mais on craint que même si un accord est conclu, il n’y aura pas assez de temps avant la nouvelle année pour que les 27 États membres de l’UE et le Parlement européen l’approuvent il.
Une source proche des pourparlers a déclaré vendredi à Euronews qu’une intervention politique du Premier ministre britannique Boris Johnson était nécessaire pour sortir de l’impasse.