La France veut rendre le droit à l’avortement “irréversible”, dit Macron
Le président français Emmanuel Macron
- Le président français Emmanuel Macron envisage d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution pour le rendre “irréversible”, en soumettant un projet de projet au Conseil d’Etat, avec pour objectif d’aboutir à ce changement constitutionnel d’ici la fin de l’année.
- L’annonce de Macron de rendre le droit à l’avortement constitutionnel est une réponse au renversement du droit fédéral à l’avortement aux États-Unis, et fait suite à une promesse qu’il a faite lors de la Journée internationale de la femme.
- La plupart des changements constitutionnels en France nécessitent l’approbation du Congrès, et cette décision est largement soutenue, un sondage d’opinion montrant que 89 % des personnes interrogées sont favorables à ce que le droit à l’avortement soit constitutionnel.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré dimanche que son gouvernement envisageait d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution pour le rendre “irréversible”.
Dans un message en ligne, Macron a déclaré qu’un projet de projet serait soumis au Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de France, la semaine prochaine, en vue de rendre constitutionnel le droit à l’avortement d’ici la fin de l’année.
“En 2024, le droit des femmes à choisir l’avortement deviendra irréversible”, a-t-il déclaré.
Cette annonce fait suite à une promesse faite par Macron le 8 mars, Journée internationale de la femme, considérée comme une réponse au renversement du droit fédéral à l’avortement aux États-Unis l’année dernière.
La révision constitutionnelle en France nécessite soit un référendum, soit l’approbation d’au moins les trois cinquièmes des membres des deux chambres du Parlement réunis en congrès.
La plupart des changements constitutionnels intervenus dans la France d’après-guerre ont été approuvés par le Congrès.
L’interruption de grossesse a été dépénalisée en France en 1975 et les lois successives ont depuis visé à améliorer les conditions de l’avortement, notamment en protégeant la santé et l’anonymat des femmes, ainsi qu’en réduisant la charge financière de la procédure pour les femmes.
Un sondage d’opinion de novembre 2022 a révélé que 89 % des personnes interrogées étaient favorables à ce que le droit à l’avortement soit constitutionnel.
Selon les chiffres du gouvernement, 234 000 avortements ont été pratiqués en France l’année dernière.