La France suggère des sanctions contre Israël — RT World News
Cette mesure aurait pour but de faire pression sur Jérusalem-Ouest pour qu’elle autorise davantage d’aide alimentaire à Gaza.
Faire pression sur les colons de Cisjordanie pourrait être un moyen d’acheminer l’aide humanitaire à Gaza, a suggéré mardi le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourne.
L’ONU a averti qu’un grand nombre des 2,3 millions de Palestiniens de l’enclave risquent la famine, après six mois d’opérations militaires israéliennes là-bas.
« Il doit y avoir des leviers d’influence et il existe de multiples leviers, allant jusqu’aux sanctions, pour permettre à l’aide humanitaire de franchir les points de contrôle », Séjourne a déclaré à la radio RFI et à la télévision France 24.
« La France a été l’un des premiers pays à proposer des sanctions européennes contre les colons israéliens qui commettent des actes de violence en Cisjordanie. » il ajouta. « Nous continuerons, si besoin est, à obtenir l’ouverture de l’aide humanitaire. »
Paris a sanctionné 28 ressortissants israéliens en février, bien que le gouvernement français n’ait pas rendu public leurs noms.
Israël a déclaré la guerre à Gaza en octobre dernier, après une série de raids meurtriers du groupe militant palestinien Hamas qui ont tué environ 1 200 personnes. Depuis, plus de 33 000 Palestiniens sont morts dans l’enclave, selon les autorités de Gaza.
Vendredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accepté d’autoriser les livraisons d’aide humanitaire via le point de contrôle d’Erez, fermé depuis le début des hostilités. Cependant, Netanyahu a insisté sur le fait que cette mesure serait « temporaire » et n’autoriserait qu’une aide suffisante dans « pour prévenir une crise humanitaire ». Pendant ce temps, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné « mesures éparses » et a appelé à un « changement de paradigme » en aidant l’enclave.
Alors que Sejourne a lancé l’idée de davantage de sanctions, il s’est opposé à l’idée de reconnaître un État palestinien, affirmant que cela « il ne serait pas utile de le faire en dehors d’un processus de paix ». Netanyahu a rejeté tout État palestinien, arguant que ce serait un « récompense pour le terrorisme ».
Plus tôt mardi, le président français Emmanuel Macron a publié une déclaration commune avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi, appelant à un cessez-le-feu à Gaza. Les trois dirigeants ont dénoncé l’attaque prévue par Israël contre la ville de Rafah et ont exhorté « une augmentation massive de la fourniture et de la distribution de l’aide humanitaire » à Gaza, où la famine sévit « déjà installé. »
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