La France enquête sur les graffitis des stars de David à Paris

Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête sur des dizaines d’étoiles de David peintes sur des immeubles autour de la ville et de sa banlieue, considérées comme une menace pour les Juifs dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas.

De nouvelles étoiles ont été peintes dans la nuit sur les façades de plusieurs immeubles d’un quartier sud de Paris, a constaté mardi un journaliste de l’AFP.

Des tags similaires sont apparus ce week-end dans les banlieues de la ville, notamment à Vanves, Fontenay-aux-Roses et Aubervilliers.

Dans la ville voisine de Saint-Ouen, ils étaient accompagnés d’inscriptions telles que « La Palestine vaincra ».

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L’Union des étudiants juifs de France a déclaré qu’elles avaient été conçues pour refléter la manière dont les Juifs étaient forcés de porter les étoiles par le régime nazi.

« Cet acte de marquage rappelle les processus des années 1930 et de la Seconde Guerre mondiale qui ont conduit à l’extermination de millions de Juifs », a déclaré à l’AFP son président Samuel Lejoyeux.

« Ceux qui ont fait ça voulaient clairement terrifier », a-t-il ajouté.

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La maire d’Aubervilliers, Karine Franclet, a condamné ces graffitis comme étant « en totale contradiction avec les valeurs fondamentales que nous défendons, notamment la tolérance, l’égalité et le respect mutuel, notamment dans le contexte actuel ».

Le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, a déclaré que les auteurs de ces actes doivent être punis par la justice « avec la plus grande sévérité », dans un communiqué sur X (anciennement Twitter).

Israël bombarde le territoire palestinien de Gaza depuis les attaques du 7 octobre perpétrées par des militants du Hamas, qui ont tué environ 1 400 personnes, pour la plupart des civils, selon des responsables israéliens.

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Plus de 8 500 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées à Gaza, a indiqué le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas dans son dernier bilan.

De nombreux Juifs affirment qu’ils ne se sentent pas en sécurité à Paris depuis que les violences ont éclaté en Israël.

Jacques Isaac Azeroual, boucher casher du 19e arrondissement de la ville, qui compte une importante communauté juive, a déclaré que sa clientèle avait diminué de moitié.

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« Les gens sont démoralisés. Ils ont peur d’aller faire du shopping », a-t-il déclaré à l’AFP, ajoutant qu’il ferme une heure plus tôt et couvre sa kippa avec un chapeau lorsqu’il part par peur d’être agressé.

Le gouvernement affirme que plus de 800 incidents antisémites ont été enregistrés en France dans les trois semaines qui ont suivi l’attaque du Hamas.

Cela équivaut au nombre d’incidents survenus il y a deux ou trois ans, estime le Conseil représentatif des institutions juives françaises.

« Ils n’ont pas été déclenchés par l’indignation suscitée par les images de Gaza : les actes antisémites ont commencé le 7 octobre, avant même la réponse israélienne », a déclaré son président Yonathan Arfi.

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