La France achète un nouveau chef-d’œuvre pour le musée d’Orsay avec un don de LVMH

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PARIS – La France a acquis un magnifique chef-d’œuvre impressionniste pour sa collection nationale de trésors d’art, avec un don du géant du luxe LVMH payant les 43 millions d’euros (près de 47 millions de dollars) pour « A Boating Party » de l’artiste français du XIXe siècle Gustave Caillebotte.

L’huile sur toile représente un rameur coiffé d’un chapeau haut de forme ramant son esquif sur des eaux languissantes. L’œuvre, remarquable par son réalisme, ses couleurs délicates et sa perspective presque cinématographique, comme si l’artiste était dans la barque avec le rameur, a été exposée lundi au musée d’Orsay. C’est le dernier ajout à la collection déjà impressionnante d’art impressionniste du musée parisien.

Le tableau a été vendu par les descendants de Caillebotte. C’était l’un des derniers chefs-d’œuvre impressionnistes encore entre des mains privées, a déclaré Jean-Paul Claverie, conseiller du patron de LVMH, Bernard Arnault.

Bien qu’il soit lui-même un peintre prolifique, Caillebotte a longtemps été mieux connu comme un mécène millionnaire des artistes impressionnistes français qui ont révolutionné la peinture occidentale à la fin du XIXe siècle.

Né dans une famille aisée, Caillebotte a accumulé une collection enviable de dizaines d’œuvres de ses amis Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Camille Pissarro et d’autres artistes qu’il a aidé à soutenir financièrement. Avant sa mort, il a offert leurs œuvres à l’État français, espérant qu’elles seraient exposées au Louvre.

Après la mort de Caillebotte à 45 ans en février 1894, la France prend possession de 38 de ses tableaux de Monet, Renoir, Édouard Manet, Paul Cézanne et d’autres artistes pour sa collection nationale. Cette donation constituera plus tard le noyau de la collection impressionniste du musée d’Orsay, ouvert en 1986 dans une ancienne gare.

Sa réputation d’important collectionneur et donateur d’art impressionniste a longtemps éclipsé les propres contributions de Caillebotte au mouvement en tant que peintre, en partie parce qu’il n’a pas inclus son propre travail dans la collection qu’il a léguée à l’État français.

A la mort de Caillebotte, célibataire et sans enfant, son frère Martial Caillebotte hérite de 175 oeuvres de l’artiste.

Une grande partie de son œuvre est restée entre les mains de ses descendants et une partie seulement s’est retrouvée dans les musées français.

Leicester a rapporté du Pecq, France.