La famille de feu Murray Sinclair se souvient de sa vie comme étant « un phare d’intégrité et de compassion » alors qu’ils sont rejoints par des membres du public, le gouverneur général du Canada et le premier ministre lors d’un service commémoratif au Centre Canada Vie de Winnipeg pour honorer son héritage. Dimanche après-midi.
CBC News partagera couverture spéciale du mémorial de Sinclair à partir de 13h30 CT.
Sinclair, un avocat anishinaabe qui a été le premier autochtone nommé juge au Manitoba et est devenu commissaire en chef de la Commission de vérité et réconciliation sur les pensionnats et sénateur, est décédé tôt lundi matin à Winnipeg à l’âge de 73 ans.
Membre de la Première nation Peguis, Sinclair est né en 1951, juste au nord de Selkirk, sur ce qui était autrefois la réserve de St. Peter’s. Son nom spirituel, Mazina Giizhik-iban, se traduit par « celui qui parle d’images dans le ciel » en anishinaabemowin.
« Pour nous, notre père était un leader et un enseignant lors de nos cérémonies ; mais nous reconnaissons également que pour d’innombrables autres, il était également un leader dans les communautés politique, commerciale et juridique. Le service commémoratif d’aujourd’hui est une belle célébration de la profondeur et de l’étendue de « Une autre facette de son travail : son engagement de toute une vie en faveur des droits de l’homme et de la justice, et sa recherche incessante de la vérité », a déclaré dimanche sa famille dans un communiqué.
Plus tôt cette semaine, la province et le gouvernement fédéral ont annoncé leur intention d’organiser un service – la première cérémonie commémorative nationale honorant un leader autochtone – qui aura lieu à l’aréna du centre-ville de Winnipeg à partir de 14 h (heure du Pacifique). Les portes ont ouvert au public à 13 heures CT.
Sinclair a été enterré jeudi et a reçu tous les rites funéraires de Midewiwin en tant que chef de la porte ouest et chef de la route du Three Fires Midewiwin Lodge, selon le communiqué de sa famille.
« Il nous a appelés à être gentils les uns envers les autres, à soutenir les jeunes dans leur quête pour savoir qui ils sont et d’où ils viennent, et à croire en la vérité et en la justice. Alors que nous faisons avancer sa mémoire, nous sommes touchés par le l’amour et le respect qui lui ont été témoignés, et nous remercions tous ceux qui ont honoré son héritage avec nous », a déclaré la famille de Sinclair.
Sinclair a été co-commissaire de Enquête sur la justice autochtone au Manitoba en 1988qui a souligné la nécessité de prendre en compte les antécédents des délinquants autochtones lors de la détermination de la peine.
Marie Wilson, qui a été l’une des co-commissaires de la Commission de vérité et réconciliation avec Sinclair, a déclaré que le Canada n’a pas une longue histoire de reconnaissance de la grandeur autochtone, mais elle trouve extraordinaire que Sinclair soit dûment honoré d’une manière qui le pays tout entier peut prendre conscience de son héritage.
« Je n’ai pas peur que si nous perdons Murray, il y aura un grand vide que personne d’autre ne comblera. Ce que je pense qu’il est important de retenir à propos de sa vie extraordinaire et de ses contributions professionnelles, c’est qu’il a été le premier dans de nombreux domaines. mais cela ne veut pas dire qu’il sera le dernier », a déclaré Wilson au Centre Canada Vie.
La sénatrice Marilou McPhedran a déclaré avoir entendu Sinclair dire, à plusieurs reprises, de choisir l’un des 94 appels à l’action de la CVR et de « faire tout ce que vous pouvez en tant qu’individu pour que cela se produise pour tout le Canada ».
« Je pense que cela a souligné pour beaucoup d’entre nous que nous devons travailler collectivement, mais nous devons également nous engager au niveau individuel et cela rend cela possible », a déclaré McPhedran à l’aréna avant le début du service.
Le gouverneur général prendra la parole
Mary Simon, la première gouverneure générale inuite du Canada, a déclaré à CBC que Sinclair avait dirigé le Canada avec gentillesse et d’une manière tournée vers l’avenir qui a donné de l’espoir aux gens – l’une des nombreuses raisons pour lesquelles elle a aimé travailler avec lui.
« Quand je dis qu’il était un homme très sage, je pense qu’il a ouvert la voie à beaucoup de choses auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui et qu’il a découvert beaucoup d’injustices dans le système qui devaient être révélées pour, vous savez. , travailler et résoudre les problèmes qui ont tant affecté les peuples autochtones », a-t-elle déclaré.
La gouverneure générale se souvient que Sinclair lui a fait un câlin tout en lui disant qu’elle « tout irait bien » après qu’elle soit devenue émue en racontant son histoire sur les pensionnats indiens lors d’un événement de la Commission de vérité et réconciliation à Edmonton.
Elle a également eu le privilège de nommer Sinclair Compagnon de l’Ordre du Canada pour l’œuvre de sa vie il y a deux ans.
Le gouverneur général Simon assistera au service et prononcera un discours pour honorer sa vie lors de la cérémonie de dimanche.
Ry Moran, qui a été directeur fondateur du Centre national pour la vérité et la réconciliation, a déclaré qu’il aimait écouter Sinclair lors des événements de la Commission de vérité et réconciliation où les commissaires entendaient des « contenus déchirants » et les « vérités douloureuses » des survivants des pensionnats.
« Murray avait cette incroyable capacité à se lever et à faire quelque chose de beau à partir de toute cette douleur que nous avons entendue – quelque chose d’inspirant, quelque chose qui a rempli chaque personne dans cette salle d’un profond sentiment d’espoir et d’optimisme quant au fait que nous pouvons effectivement surmonter ces difficultés. des torts historiques massifs », a déclaré Moran lors d’une entrevue avec CBC.
Le bureau du premier ministre Justin Trudeau a déclaré samedi soir qu’il lui rendrait hommage lors de la cérémonie aux côtés d’autres représentants du gouvernement, de dignitaires ainsi que des amis et de la famille de Sinclair.
Il y aura également des performances musicales du violoniste métis de la rivière Rouge Morgan Grace, de l’auteur-compositeur-interprète William Prince de la Première nation de Peguis, du musicien cri et salish Fawn Wood et de l’auteur-compositeur-interprète oji-cri Aysanabee.
Des livres de condoléances seront disponibles pour que les gens puissent les signer au mémorial. Un livre de condoléances peut également être signé au Palais législatif du Manitoba, où il peut être signé jusqu’à 20 heures dimanche.
Les drapeaux du bâtiment législatif de Winnipeg et du Parlement à Ottawa resteront en berne jusqu’après la cérémonie commémorative de dimanche.