La Corée du Sud tire un missile après les tirs de Pyongyang — RT World News
Séoul affirme que la démonstration de force était une réponse au test par la Corée du Nord d’un ICBM Hwasongpho-19 la semaine dernière.
La Corée du Sud a lancé jeudi un missile balistique Hyunmoo-II, ont rapporté les médias du pays, citant l’armée. Séoul a déclaré que son dernier exercice de tir réel était un avertissement contre tout potentiel « provocation » par le Nord.
Le missile balistique à courte portée a touché une cible dans la mer Jaune, qui représentait une rampe de lancement nord-coréenne pour l’exercice, a rapporté vendredi l’agence de presse Yonhap, citant les chefs d’état-major interarmées sud-coréens.
« Notre armée a démontré sa ferme détermination à répondre à toute provocation nord-coréenne ainsi que ses capacités et sa posture pour des frappes de précision. » ont déclaré des responsables militaires à Séoul, selon le média.
Les chefs d’état-major interarmées de la Corée du Sud ont également promis « accablant » réponse à toute action agressive de l’État voisin. L’armée sud-coréenne a ajouté que, aux côtés des États-Unis, elle continuerait à surveiller de près les activités militaires en République populaire démocratique de Corée.
Le lancement de jeudi a eu lieu quelques jours après que la Corée du Nord a tiré plusieurs missiles balistiques à courte portée dans la mer du Japon (connue en Corée sous le nom de mer de l’Est).
Jeudi dernier, Pyongyang a également testé un missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasongpho-19, en guise de signal à tout agresseur potentiel, selon son dirigeant Kim Jong-un, qui a observé le lancement.
Selon l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA) de la RPDC, le lancement de la semaine dernière « a mis à jour les récents enregistrements de la capacité de missiles stratégiques de la RPDC. »
Alors que Pyongyang procède régulièrement à des tests de missiles, les lancements d’ICBM sont relativement rares, le précédent ayant eu lieu en décembre dernier.
Commentant le lancement du Hwasongpho-19 lors d’une conférence de presse jeudi dernier, le secrétaire en chef du cabinet japonais, Yoshimasa Hayashi, a estimé que « En fonction du poids de l’ogive, le [missile’s] la portée pourrait dépasser 15 000 km », ce qui signifie qu’il pourrait atteindre le continent américain.
Au cours des dernières décennies, la RPDC a été soumise à de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant son programme de missiles. À la suite de l’essai ICBM de la semaine dernière, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé un appel à « violation flagrante » de ces résolutions par Pyongyang.
Kim Yo-jong, haut responsable nord-coréen et sœur du dirigeant du pays, a critiqué le chef de l’ONU, affirmant que Guterres « a toujours gardé le silence sur la rhétorique et les actes anti-RPDC des États-Unis et de leurs alliés… [that have] devenir la principale cause de l’escalade des tensions militaires » sur la péninsule coréenne. Elle a accusé le secrétaire général de l’ONU de « ne contestant que le droit de la RPDC à l’autodéfense. »
La Corée du Nord a dénoncé à plusieurs reprises les exercices militaires conjoints des États-Unis et de la Corée du Sud, les décrivant comme une préparation à une éventuelle agression. Les relations entre Séoul et Pyongyang se sont encore détériorées ces derniers mois en raison d’accusations selon lesquelles des déchets et des tracts de propagande auraient été largués au-dessus de la frontière par des drones et des montgolfières.
La semaine dernière, l’UE et le Japon ont conclu un nouvel accord de sécurité et de défense. Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a salué l’accord comme un « étape historique et très opportune » notant que ce partenariat représentait le premier du genre entre l’UE et un État de la région Asie-Pacifique. Selon le diplomate, son objectif principal est d’approfondir la coopération en matière de développement d’équipements militaires ainsi qu’en termes d’exercices militaires conjoints.