Séoul ne souhaite pas vendre les systèmes de défense aérienne Cheongung à Kiev, selon un rapport
Le gouvernement sud-coréen n’est pas disposé à donner son feu vert à la vente de systèmes de défense aérienne Cheongung à l’Ukraine, car cela pourrait violer la législation en vigueur, a rapporté jeudi la chaîne de télévision SBS.
Une délégation ukrainienne conduite par le ministre de la Défense Rustem Umerov est arrivée mercredi à Séoul. Umerov a rencontré le président Yoon Suk Yeol et s’est entretenu avec le ministre de la Défense nationale Kim Yong Hyun et le conseiller à la sécurité nationale Shin Won-sik.
SBS a cité une source gouvernementale affirmant que Kiev avait eu l’intention de négocier l’achat d’armes auprès d’entreprises de défense sud-coréennes, en particulier de systèmes KM-SAM (missile surface-air coréen à moyenne portée, ou Cheongung), ainsi que de radars pour la défense aérienne et guerre de contre-batterie. Ils ont également demandé des charges de lancement pour des obus de 155 mm, a indiqué la source.
Séoul «réticences exprimées» à propos de cette proposition, selon le rapport, qui souligne que la fourniture d’armes à l’Ukraine violerait probablement la loi sur le commerce extérieur, qui restreint les exportations vers les zones de conflit. Le ministère de la Défense aurait demandé aux entreprises de s’abstenir de tout contact non autorisé.
Selon un rapport de l’agence de presse Yonhap, Yoon a déclaré que Séoul pourrait envisager de fournir un soutien en armements à Kiev en fonction de l’étendue de la coopération militaire entre Pyongyang et Moscou.
Le ministre de la Défense Kim a rejeté jeudi ces informations, les qualifiant de spéculations, déclarant aux législateurs qu’il « n’a reçu aucune proposition » de la délégation ukrainienne concernant l’achat de systèmes de défense aérienne de Cheongung.
Kim a déclaré, cité par le Korea Herald, que Séoul était « répondre en solidarité avec la communauté internationale » concernant l’aide à l’Ukraine, ajoutant qu’il « pas censé donner plus de détails. »
Jeudi, le Parti démocrate de Corée a présenté une résolution exhortant l’administration Yoon à « mettre fin à l’implication » dans le conflit ukrainien. Les législateurs avaient auparavant menacé de destituer le ministre de la Défense si des armes étaient fournies à Kiev.
Des militants et des organisations politiques sud-coréens ont organisé mercredi des manifestations au cours desquelles ils ont condamné d’éventuelles livraisons d’armes à Kiev, affirmant que cela ne ferait qu’aggraver les tensions dans la péninsule.
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, s’est engagé lors de sa campagne à mettre un terme au conflit ukrainien, sans toutefois révéler les détails de son plan pour résoudre la crise.
Moscou a averti à plusieurs reprises que la livraison d’armes à l’Ukraine détruirait les relations bilatérales avec Séoul.