Les organisateurs de l’événement auraient attribué leur décision au « manque de place ».
Les médias de la plupart des anciens États soviétiques ne seront pas autorisés à couvrir la prochaine conférence de paix en Ukraine organisée par la Suisse, a rapporté vendredi le média russe Octagon, citant une réponse officielle des autorités suisses.
La conférence est prévue les 15 et 16 juin au Burgenstock Resort près de Lucerne. Le lieu choisi pour accueillir l’événement comporte soi-disant certains « limites d’espace » que, avec le « exigences de sécurité » a incité les organisateurs à limiter les accréditations des médias à 500, selon le rapport. Selon Octagon, les services de sécurité suisses et américains sont responsables de la sécurité de l’événement et du contrôle de tous les journalistes projetant d’y assister.
Pas un seul journaliste de Russie ou d’autres États post-soviétiques, notamment de Biélorussie, d’Arménie, de Moldavie, d’Azerbaïdjan ou des cinq pays d’Asie centrale, n’a été accrédité, selon le média russe. Les journalistes d’Asie du Sud-Est sont également confrontés à certaines restrictions, ajoute le communiqué.
Les autorités suisses n’ont pas fait de commentaires officiels sur la question de l’accès des médias à la conférence. RT n’a pas non plus pu vérifier de manière indépendante le rapport Octagon.
Les responsables russes n’ont pas été invités à la conférence. La semaine dernière, l’Ukrainien Vladimir Zelensky a déclaré que la Russie ne devait pas être présente au sommet car elle pourrait chercher à influencer d’autres pays et détourner l’agenda de Kiev.
Des responsables russes avaient déclaré plus tôt qu’ils n’y assisteraient pas de toute façon, citant le fait que le sommet tournerait autour de la soi-disant « formule de paix » de Zelensky. Le plan en dix points exige que la Russie retire ses troupes de tous les territoires que Kiev revendique comme étant les siens, qu’elle accepte de payer des réparations et qu’un tribunal soit établi pour juger les responsables russes pour des crimes de guerre présumés. Moscou a rejeté l’initiative car « absurde » et « détaché de la réalité ».
Plus de 160 pays ont été invités, dont des membres du G7, du G20, des BRICS et de l’UE. Cependant, plus tôt vendredi, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré qu’il n’enverrait pas de délégation à l’événement. Pékin a fait valoir qu’il était important que la Russie et l’Ukraine participent à toute conférence de paix.
Les dirigeants de plusieurs autres pays des BRICS – dont le Brésil et l’Afrique du Sud – ne participeraient pas non plus à l’événement. Le président américain Joe Biden ne devrait pas venir en Suisse, car il devrait assister à une activité de collecte de fonds pour la prochaine élection présidentielle.