SEOUL, 7 janvier (Reuters) – Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a déclaré qu’il étendrait ses capacités militaires pour mieux défendre le pays, ont rapporté jeudi les médias d’État, lors d’un rare congrès du parti alors que le pays fait face à des sanctions et à des pressions internationales.
Le huitième Congrès du Parti, qui a débuté mardi, intervient alors que la Corée du Nord fait face à des crises économiques croissantes causées par un verrouillage des frontières auto-imposé pour prévenir une épidémie de coronavirus, une série de catastrophes naturelles et des sanctions internationales sur son programme d’armes nucléaires.
Le rassemblement intervient également quelques jours avant l’entrée en fonction du président élu américain Joe Biden, après que des réunions personnelles sans précédent entre Kim et le président sortant Donald Trump n’aient pas abouti à une percée dans les pourparlers sur la dénucléarisation ou à un assouplissement des sanctions.
Lors des séances de mercredi, Kim a discuté des politiques visant à «faire un virage tangible dans l’amélioration du niveau de vie des gens», un jour après avoir admis que les objectifs économiques précédents avaient échoué, ont rapporté les médias d’Etat.
Pour garantir un «environnement pacifique» pour le peuple et le pays, Kim a appelé à «placer les capacités de défense de l’État à un niveau beaucoup plus élevé et à proposer des objectifs pour le réaliser».
Le congrès du parti qui se tient à Pyongyang est le premier depuis 2016, qui était à son tour le premier depuis 1980.
Depuis l’annonce d’un moratoire auto-déclaré sur les essais nucléaires et les lancements de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) à partir de 2018, Kim a appelé à la poursuite de la production d’armes nucléaires pour son arsenal, a lancé une série de missiles plus petits et a dévoilé ce qui serait le plus grand ICBM de Corée du Nord. encore lors d’un défilé en octobre.
La Corée du Nord n’a officiellement confirmé aucune infection à coronavirus, bien qu’elle ait signalé des milliers de «cas suspects» à l’Organisation mondiale de la santé et imposé des mesures stridentes pour prévenir une épidémie.
Les photos du congrès publiées par les médias d’État montrent des délégués assis côte à côte sans porter de masque protecteur. (Reportage de Josh Smith; édité par Jane Wardell)
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