Six personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées après qu’une vague de missiles russes ait ciblé Kiev et d’autres villes d’Ukraine, incendiant des bâtiments résidentiels et réduisant d’autres en ruines.
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Les secouristes de Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine proche de la frontière russe, ont évacué les habitants blessés du lieu de l’attaque où de la fumée s’élevait des tas de décombres fumants, ont rapporté des journalistes de l’AFP présents sur place.
Le gouverneur régional a déclaré que cinq habitants avaient été tués dans le barrage de nuit et que 51 autres avaient été blessés, alors que le personnel médical soignait un blessé avec du sang maculé sur son visage.
A Kiev, des journalistes de l’AFP ont entendu des sirènes de raid aérien résonner au-dessus de la capitale, suivies d’une série de fortes explosions, vraisemblablement des systèmes de défense aérienne répondant à l’assaut aérien imminent.
Ils ont également vu des habitants d’un immeuble décoré d’une fresque murale représentant une jeune fille avec des papillons – retirer des éclats de verre d’une fenêtre explosée lors de l’attaque.
Le chef de l’armée ukrainienne Valery Zaluzhny a déclaré que les forces russes avaient tiré 41 missiles, dont des missiles de croisière, balistiques et sol-air, dans le cadre du barrage, ajoutant que ses forces en avaient abattu 21.
Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a déclaré que 20 personnes avaient été blessées dans l’attaque qui a incendié des bâtiments et des voitures dans les quartiers centraux de la ville.
« C’est très effrayant »
Daryna Bodenchuk, une étudiante en design d’intérieur de 17 ans, a déclaré qu’elle se trouvait dans son dortoir au moment des grèves. Ils ont secoué le bâtiment et ont fait sauter la porte du sous-sol où elle et d’autres s’étaient réfugiés, a-t-elle expliqué.
« Je suis très bouleversée. C’est vraiment effrayant. Une fenêtre a également été brisée dans notre dortoir. C’était bruyant », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Iryna Zalizna, une habitante de Kiev âgée de 25 ans, avait déjà quitté son domicile pour aller travailler lorsque les grèves ont frappé son quartier. Elle a déclaré qu’elle s’était précipitée pour faire le point sur les destructions.
« Toutes les fenêtres et quelques cadres ont été soufflés », a-t-elle expliqué à l’AFP.
« Mais Dieu merci, tout va bien pour le chien et tout le monde est en vie. »
Le maire Klitschko a déclaré que 13 personnes avaient été transportées à l’hôpital, dont un garçon de 13 ans, et qu’une femme se trouvait dans un service de soins intensifs.
Il a écrit sur les réseaux sociaux que des employés municipaux avaient trouvé un missile non explosé dans un bâtiment et que les habitants étaient en cours d’évacuation.
Dans la région entourant Kiev, les autorités ont déclaré que quatre personnes avaient été blessées après que des immeubles résidentiels, des maisons privées et des bâtiments agricoles aient été endommagés.
Plus au sud, dans la ville de Pavlograd, le gouverneur de Dnipropetrovsk a déclaré qu’une personne avait été tuée et une autre blessée.
« Nous devons faire payer à la Russie les souffrances et les douleurs qu’elle a causées à l’Ukraine », a déclaré le Premier ministre ukrainien Denys Shymgal en réponse à l’attaque.
L’ambassadrice américaine à Kiev, Bridget Brink, a déclaré que les attaques montraient que Washington devait redoubler de soutien.
« L’Ukraine a besoin de notre soutien continu maintenant, pour se protéger contre ces attaques cruelles contre les civils », a-t-elle déclaré sur les réseaux sociaux.
Le ministère russe de la Défense a annoncé avoir lancé des frappes de précision à longue portée contre des installations de production d’armes en Ukraine, sans donner de détails.
« Les objectifs de la frappe ont été atteints. Toutes les installations désignées ont été touchées », ajoute le communiqué.
Le Kremlin nie avoir pris pour cible des civils
Le Kremlin, répondant aux questions des journalistes sur les attaques, a nié que les forces russes aient ciblé des infrastructures civiles et s’est engagé à poursuivre l’invasion de Moscou qui dure depuis près de deux ans.
« Nous poursuivons notre opération militaire spéciale, et nos militaires ne frappent pas les installations sociales et les quartiers résidentiels, ni les civils – contrairement au régime de Kiev », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux journalistes.
Il s’agissait d’une référence apparente à une récente augmentation des attaques mortelles de drones et de missiles que les forces russes ont imputées à Kiev, ciblant des villes et des installations énergétiques proches de la frontière commune des deux pays.
Les forces russes avaient pour objectif de prendre le contrôle de Kharkiv – la ville la plus touchée lors des frappes nocturnes – au début de leur invasion, lancée en février 2022.
Les forces ukrainiennes ont repoussé l’armée de Moscou, mais celle-ci bombarde régulièrement la ville depuis.
Le bilan du barrage de missiles s’ajoute aux dizaines de milliers de militaires et de civils qui auraient été tués depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
Il n’existe pas de chiffres fiables sur le bilan global, mais les Nations Unies ont recensé au moins 10 200 morts civils, dont 575 enfants, et 19 300 blessés.
Les chiffres réels sont probablement considérablement plus élevés.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré ce mois-ci que la priorité de son pays pour 2024 était de prendre le contrôle de son espace aérien, et Kiev a exhorté ses alliés à l’aider à renforcer ses capacités de défense aérienne.
(AFP)
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