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Joe Biden a donné son feu vert aux atrocités israéliennes à Gaza

Israël a lancé une escalade majeure de sa guerre contre Gaza, après avoir détruit les réseaux de communication sur le territoire et rendu beaucoup plus difficile pour sa population de dire au monde extérieur ce qui se passe. Malgré le confinement, nous savons que Gaza a subi hier soir l’un des bombardements les plus violents jamais enregistrés. Nous savons également que l’armée israélienne a annoncé le déploiement de forces terrestres et a publié des images de chars qui, selon elle, se sont déplacés vers Gaza.

Une chose est déjà claire : l’administration de Joe Biden a assumé l’entière responsabilité de chaque atrocité infligée à la population de Gaza. Ces derniers jours, l’administration Biden a lancé une offensive de propagande à grande échelle pour contester le nombre de victimes en provenance de Gaza. Ce faisant, ils ont donné leur bénédiction à une violence encore plus grande contre les civils palestiniens.

Biden lui-même revendiqué de n’avoir « aucune confiance dans le chiffre utilisé par les Palestiniens » et « aucune idée que les Palestiniens disent la vérité ». Le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby doublé » sur les commentaires de Biden, déclarant aux journalistes que le ministère de la Santé de Gaza n’était « qu’une façade pour le Hamas ».

Ni Biden ni Kirby n’ont proposé de justification à leur scepticisme déclaré. Le Huffington Post montré que le Département d’État s’est appuyé sur le ministère de la Santé de Gaza comme source fiable pour ses briefings internes. Un câble du Département d’État suggère que le nombre réel de morts et de blessés est probablement « beaucoup plus élevé » que les chiffres du ministère.

Le Washington Post expliqué que les Nations Unies et d’autres organismes internationaux considèrent depuis longtemps le ministère comme la « meilleure autorité disponible » en matière de victimes à Gaza, avec un historique de fiabilité. Le ministère lui-même publié rapidement une liste de 6 747 personnes tuées depuis le 7 octobre, avec le nom, l’âge, le sexe et le numéro d’identification de chaque personne tuée, à l’exclusion de 281 personnes dont les corps n’avaient pas encore été identifiés.

Mais rien de tout cela n’avait d’importance, car le mal était déjà fait. L’homme le plus puissant du monde a utilisé sa position pour semer le doute sur l’ampleur des souffrances humaines que ses alliés israéliens ont infligées à la population de Gaza. Biden a atteint cet objectif avec une remarque désinvolte et spontanée du genre de celle dans laquelle il s’est spécialisé au cours des dernières semaines.

La réponse de Biden à l’attentat à la bombe contre l’hôpital arabe Al-Ahli le 17 octobre s’inscrit dans le même esprit. L’attentat aurait pu et dû constituer un tournant, obligeant les alliés occidentaux d’Israël à revenir sur leur soutien inconditionnel à la guerre de Benjamin Netanyahu. Mais le président américain a fait tout ce qu’il a pu pour brouiller les cartes.

S’exprimant lors d’une conférence de presse aux côtés de Netanyahu et Biden revendiqué avoir obtenu la preuve qu’Israël n’était pas responsable du bombardement : « D’après ce que j’ai vu, il semble que cela ait été fait par l’autre équipe, pas par vous. » Il utilisait le même mode d’expression enfantin quand Parlant aux journalistes plus tard le même jour : « Je ne dis pas que le Hamas l’a fait délibérément. C’est ce vieux truc : il faut apprendre à tirer droit.

Le fait que Biden ait parlé de la mort violente de plusieurs centaines de personnes avec toute la solennité qu’on pourrait accorder à un match de barrage de hockey sur glace ne devrait pas nous détourner d’un point clé. La version israélienne des événements impute l’explosion de l’hôpital au Jihad islamique et non au Hamas. Même s’il semblait soutenir cette version, Biden l’a directement contredit. Il fallait se demander si le président américain faisait référence à « l’autre équipe » alors qu’il était assis à côté de Netanyahu parce qu’il ne se souvenait pas quel groupe les Israéliens tenaient pour responsable de l’attentat.

Méticuleux rapport par la chaîne britannique Channel 4 News a démantelé le récit israélien sur Al-Ahli. Le New York Times a aussi démontré qu’un élément de preuve clé cité par les responsables israéliens et américains ne soutient tout simplement pas l’histoire qu’ils veulent faire passer. Mais la campagne de désinformation israélienne et le soutien qu’elle a reçu de Biden ont atteint leur objectif en stoppant l’accumulation de pressions politiques en faveur d’un cessez-le-feu. Des milliers de Palestiniens sont désormais morts en conséquence directe.

John Kirby avait un message simple aux journalistes lors de la conférence de presse de la Maison Blanche hier : « Nous ne traçons pas de lignes rouges pour Israël. » Kirby et son patron savent parfaitement ce que cela signifie pour la population de Gaza, dans la foulée de leurs efforts visant à discréditer les chiffres des victimes palestiniennes.

Le gouvernement de Netanyahu est je ne fais même pas semblant faire la distinction entre les combattants et les civils à Gaza. Elle a déclaré ses intentions au monde entier, et l’administration Biden a appuyé de tout son poids tout ce que l’armée israélienne fera dans les jours et les semaines à venir. Quiconque ne veut pas participer à cette complicité doit joindre sa voix à l’appel à un cessez-le-feu immédiat.