Les dauphins sont parmi les victimes involontaires de la pêche dans les eaux européennes.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) affirme que 1200 d’entre eux sont morts dans le golfe de Gascogne entre décembre 2018 et mars 2019 après s’être empêtrés dans des engins de pêche.
À l’échelle mondiale, ajoute le WWF, 720 000 oiseaux de mer, 345 000 phoques et otaries, plus de 250 000 tortues et des dizaines de millions de requins meurent chaque année à la suite de ce qu’on appelle les «prises accessoires», la capture involontaire de la faune marine par les pêcheries commerciales.
Le WWF demande l’installation de caméras sur les bateaux de pêche.
Le Dr Antonia Leroy, responsable de la politique océanique au bureau Europe du WWF a déclaré que l’installation de caméras permettrait d’identifier et de mesurer le degré des accidents. Elle dit que cela aiderait à trouver des solutions en travaillant avec les pêcheurs, pas contre eux, « parce que pour tout le monde actuellement, la situation n’est pas du tout idéale ».
Des caméras permettraient également de fournir des données complémentaires sur les zones et les périodes les plus dangereuses pour ces prises accessoires.
Mais les pêcheurs sont divisés. Ils soutiennent que l’utilisation de cet outil doit se faire sur une base volontaire.
« C’est très important de mettre des caméras sur tous ces navires, peut-être des milliers de navires, juste pour voir l’ampleur du problème », a expliqué Gérard Van Balsfoort, vice-président d’Europêche (un organisme représentant des milliers de pêcheurs européens).
Il dit qu’il existe des moyens plus faciles d’obtenir le même résultat, comme mettre des observateurs sur les bateaux.
Pour Van Balsfoort, mettre des caméras à bord pour éviter les prises accidentelles de dauphins est « un peu étrange ».
Les caméras sont déjà utilisées en Australie, au Canada et aux États-Unis. Pour les ONG, cette mesure permettrait également d’impliquer davantage les pêcheurs dans la protection de l’environnement.