Ingérence étrangère : Chong comparaîtra devant le Congrès américain

Le député conservateur Michael Chong se rend à Washington après avoir fait la une des journaux pendant des mois pour avoir été la cible d’ingérence étrangère de la Chine. Chong a été invité à témoigner devant le Congrès américain sur le sujet en septembre.

Chong comparaîtra en personne devant la Commission exécutive du Congrès sur la Chine le 12 septembre, a confirmé son bureau à CTV News.

La commission, composée de neuf sénateurs, neuf membres de la Chambre des représentants et cinq hauts administrateurs nommés par le président américain, a été créée en 2000 avec pour mandat de « surveiller les droits de l’homme et le développement de l’État de droit en Chine ».

Des informations ont été publiées pour la première fois dans le Globe and Mail ce printemps selon lesquelles le gouvernement chinois aurait ciblé Chong et sa famille par l’intermédiaire d’un diplomate basé à Toronto en 2021, en représailles à sa condamnation du traitement réservé aux musulmans ouïghours par Pékin. Le diplomate en question a été déclaré « persona non grata » et expulsé par le gouvernement canadien en mai.

Chong a déclaré qu’il n’avait jamais été informé des menaces spécifiques à l’époque. Il a plutôt déclaré que le Service canadien du renseignement de sécurité l’avait informé de manière plus générale de l’ingérence étrangère au Canada.

Le premier ministre Justin Trudeau a également déclaré que ni lui ni le ministre de la Sécurité publique de l’époque n’étaient au courant des menaces présumées contre Chong jusqu’à ce qu’elles soient rapportées dans les médias. Il a déclaré plus tard qu’il avait demandé aux agences de renseignement canadiennes d’informer immédiatement les députés de toute menace contre eux, que celle-ci soit considérée comme crédible ou non.

La GRC a confirmé plus tard que la police avait ouvert une enquête criminelle sur les allégations selon lesquelles Chong était une cible de Pékin.

Plus tôt ce mois-ci, Affaires mondiales Canada a également révélé qu’un système canadien de surveillance des ingérences étrangères avait détecté une « opération d’information » sur la plateforme de messagerie instantanée chinoise WeChat ciblant Chong lors des élections partielles fédérales de juin dernier.

Les allégations d’ingérence étrangère de la Chine dans la démocratie canadienne se sont accumulées depuis le début de l’année, incitant de nombreux députés de l’opposition à demander une enquête publique approfondie.

Depuis lors, de plus en plus de députés ont affirmé avoir été pris pour cible par la Chine et un ancien officier de la GRC a été accusé d’infractions liées à l’ingérence étrangère, entre autres allégations d’ingérence de Pékin dans les affaires canadiennes.

Depuis la démission du rapporteur spécial David Johnston en juin, le gouvernement fédéral n’a pas précisé qui pourrait diriger une éventuelle enquête publique sur l’ingérence étrangère, mais Trudeau a déclaré plus tôt ce mois-ci que son gouvernement « avançait » dans le processus d’ouverture d’une telle enquête.


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Avec des fichiers de Stephanie Ha, productrice de CTV News