Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a averti que le temps presse pour relancer l’accord nucléaire iranien alors que Téhéran augmente son programme d’enrichissement d’uranium et menace de réduire l’accès des inspecteurs.
S’adressant à Reuters lundi, Rafael Grossi a affirmé que le monde était entré « une nouvelle réalité » avec l’Iran creusant les restes du Plan d’action global conjoint (JCPOA), un accord conclu pour restreindre les ambitions nucléaires de Téhéran.
Grossi a déclaré que l’Iran progressait « assez rapidement » vers un enrichissement de 20% et a noté la menace de Téhéran de réduire l’accès des inspecteurs internationaux des installations nucléaires.
« Il est clair que nous n’avons pas plusieurs mois devant nous. Nous avons plutôt des semaines », affirma-t-il.
Grossi a déclaré que l’AIEA n’était pas sûre au départ si l’annonce de Téhéran concernant l’augmentation de son programme d’enrichissement d’uranium n’était qu’une rhétorique ou un plan d’action concret.
Lundi dernier, Téhéran a déclaré avoir commencé à enrichir de l’uranium à 20%, s’éloignant davantage des paramètres de l’accord nucléaire.
Le nouveau chiffre est plus élevé que le niveau de 3,67% convenu dans le pacte de 2015, mais toujours bien en dessous du niveau de 90% considéré comme de qualité militaire.
« Il faudra bien comprendre comment les conditions et dispositions initiales du JCPOA vont être de nouveau respectées », Dit Grossi.
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L’Iran a également tenu à limiter le temps des négociations. Le 9 janvier, un porte-parole iranien a déclaré que la nouvelle administration Biden, qui entrera en fonction le 20 janvier, aura jusqu’au 21 février pour annuler les sanctions.
Le président sortant Donald Trump a retiré unilatéralement les États-Unis du JCPOA en 2018. Son retrait du pacte a également conduit à l’introduction par Washington de sanctions paralysantes contre l’Iran.
Téhéran a déclaré que les puissances européennes n’avaient pas réussi à le protéger des États-Unis et avaient choisi de revenir de leur côté de l’accord.
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