Faire progresser la santé mondiale grâce à l’innovation et à la collaboration
Le équipe de recherche de l’Université Laval aborde un large éventail de défis mondiaux en matière de santé et de bien-être, allant des maladies chroniques aux problèmes de santé mentale.
La santé mondiale est confrontée à des défis complexes, notamment l’augmentation des maladies chroniques telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires et le cancer, ainsi que les menaces persistantes des maladies infectieuses. Les disparités socio-économiques entravent l’accès à des soins de santé de qualité pour les populations vulnérables, tandis que le changement climatique et la dégradation de l’environnement contribuent à la propagation des maladies émergentes et à transmission vectorielle. Les problèmes de santé mentale, notamment l’anxiété et la dépression, se sont également intensifiés en raison de crises mondiales comme celle de la COVID-19.
La résolution de ces problèmes urgents nécessite l’expertise combinée des principales institutions de recherche du monde entier. En réponse, l’Université Laval, située à Québec, au Canada, relève ces défis de santé mondiaux et régionaux grâce à un modèle de recherche interdisciplinaire axé sur l’impact sociétal et renforcé par des partenariats internationaux.
Plus de 500 professeurs issus de nombreuses facultés mènent des recherches dans les centres de santé affiliés renommés de l’Université Laval, dont le Centre de recherche de l’Institut de cardiologie et de poumon du Québec (CRIUCPQ), le Centre de recherche sur le cerveau CERVO et le plus grand centre de recherche en santé francophone en Amérique du Nord, le Centre de recherche du CHU. de Québec-Université Laval (CRCHUQ-UL). Leurs travaux, reconnus à l’échelle internationale, couvrent un vaste éventail de domaines de la santé – cardiologie, oncologie, santé respiratoire, maladies infectieuses, santé mentale et santé publique – plaçant l’Université Laval à l’avant-garde des enjeux de santé urgents à l’échelle mondiale.
La récente adhésion du Canada à Horizon Europe renforce la capacité d’innovation de l’Université Laval, offrant des possibilités élargies de financement conjoint et des collaborations plus approfondies avec les établissements de recherche européens. Ce nouveau niveau de partenariat renforce la mission de l’Université Laval de relever les défis de santé mondiaux grâce à des solutions durables et transfrontalières et positionne l’université comme un leader dans la conduite de changements impactants.
Chaires d’excellence en recherche du Canada : un catalyseur du leadership en santé mondiale et de la collaboration internationale
Animée par un engagement envers un impact mondial, l’Université Laval fait progresser la recherche en santé grâce à de solides collaborations nationales et internationales. La récente allocation de quatre Chaires d’excellence en recherche du Canada (CERC), l’un des prix de recherche les plus prestigieux au Canada, souligne le leadership de l’Université Laval en matière d’innovation en santé. Ces prix attirent des chercheurs de classe mondiale pour diriger des projets à fort impact dans des domaines essentiels à la santé mondiale, en soutenant des équipes pionnières dans le développement de solutions de santé essentielles. Grâce à certains de ces CERC, l’Université Laval a créé des unités mixtes de recherche internationale (JIRU) avec des institutions européennes de premier plan, favorisant la coopération interdisciplinaire et l’échange de connaissances dans les sciences de la santé.
Renforcer la préparation à une pandémie grâce à des informations sur les virus inter-espèces
La pandémie de COVID-19 a mis en évidence des vulnérabilités critiques dans les systèmes de santé mondiaux, révélant des lacunes dans la préparation à une pandémie et réitérant la menace croissante des virus zoonotiques – ceux qui traversent les barrières entre les espèces, infectent les humains et se propagent rapidement. Il est essentiel de lutter contre ces risques pour se préparer aux futures pandémies et renforcer la résilience mondiale contre les agents pathogènes émergents.
Lancé en septembre 2024 et dirigé par le Dr Kanta Subbarao au Centre de recherche en maladies infectieuses du CRCHUQ-UL, le CERC en biologie et contrôle des virus respiratoires zoonotiques et pandémiques s’attaque directement à ces défis. L’équipe du Dr Subbarao se concentre sur les facteurs permettant la transmission entre espèces et la propagation interhumaine, avec un accent particulier sur les virus grippaux A et les coronavirus.
Le programme donne la priorité à la biologie des virus, aux interactions virus-hôte et aux réponses immunitaires, dans le but d’identifier les déterminants des sauts entre espèces. Tirant parti de l’expertise du Dr Subbarao en tant que virologue et ancien directeur du Centre collaborateur australien de l’OMS pour la grippe, le programme emploiera une approche interdisciplinaire et réunira des experts en virologie, recherche clinique, biologie des aérosols, ingénierie et sciences pharmaceutiques pour concevoir des stratégies de prévention des zoonoses. débordements et contenir les épidémies. En plus de la recherche, l’initiative développera un vivier de talents en virologie, en immunologie et en développement de vaccins, contribuant ainsi aux objectifs de préparation en matière de santé publique du Canada.
Pour soutenir ces travaux, l’Université Laval a obtenu une subvention majeure pour établir le Centre national de primatologie pour la préparation aux pandémies, la seule colonie de recherche sur les primates non humains au Canada dédiée aux maladies infectieuses. Dotée d’un laboratoire de niveau de biosécurité 3, l’installation permettra une étude détaillée du comportement du virus chez les primates, reflétant fidèlement les scénarios d’infection humaine, renforçant ainsi les efforts de développement de vaccins et d’antiviraux.
Autonomiser l’esprit : approches intégratives de la santé cérébrale
Avec des troubles de santé mentale comme la dépression, l’anxiété et la maladie d’Alzheimer qui touchent des millions de personnes dans le monde, il existe un besoin croissant d’approches holistiques et fondées sur des données probantes en matière de traitement et de prévention. La recherche sur la neuroplasticité – la capacité du cerveau à s’adapter et à guérir – offre des informations prometteuses sur la manière dont les choix de mode de vie et les thérapies peuvent améliorer le bien-être mental.
Depuis mars 2024, le Dr Steven Laureys dirige le CERC en neuroplasticité, abordant les troubles de santé mentale en faisant progresser les connaissances sur la neuroplasticité. Le Dr Laureys, spécialiste de la conscience et de la neurologie, explore l’impact de facteurs liés au mode de vie tels que la méditation, le sommeil et l’exercice sur le bien-être mental. Ses recherches combinent ces pratiques avec des traitements pharmacologiques pour améliorer les résultats thérapeutiques.
Située au CERVO, l’un des plus grands centres de recherche en neurosciences au Canada, la Chaire a accès à des installations de pointe comme un centre de neurophotonique, des IRM et des technologies avancées de neuromodulation. L’équipe multidisciplinaire du CERVO – couvrant les neurosciences cognitives, la psychologie et l’ingénierie – permet une étude approfondie des impacts du mode de vie sur le cerveau.
L’équipe relie la médecine conventionnelle et complémentaire, validant scientifiquement les effets du yoga, de la méditation et de l’hypnose sur la neuroplasticité pour soutenir la santé mentale préventive et thérapeutique. Cela comprend des études cliniques collaboratives visant à relier les changements physiologiques cérébraux aux améliorations du mode de vie, responsabilisant ainsi les patients et les prestataires.
Le Dr Laureys entretient également de fortes collaborations avec l’Institut GIGA de l’Université de Liège, facilitant la collaboration mondiale et le partage de ressources dans la recherche sur la neuroplasticité, reliant les pratiques de santé mentale traditionnelles et alternatives pour des soins intégrés.
Des voies innovantes pour lutter contre les troubles métaboliques mondiaux
Avec plus de 2,5 milliards d’adultes en surpoids en 2024, dont 890 millions vivant avec l’obésité, la crise sanitaire mondiale de l’obésité et des troubles métaboliques exige des solutions urgentes et innovantes. Ces conditions complexes augmentent considérablement les risques de maladies cardiaques, de diabète et d’autres maladies chroniques, soulignant la nécessité de recherches avancées sur les approches préventives et thérapeutiques.
Face à cette crise, le CERC de l’axe Microbiome-Endocannabinoïdome en santé métabolique, dirigé par le Dr Vincenzo Di Marzo du CRIUCPQ et de l’Institut de nutrition et d’aliments fonctionnels (INAF), se concentre sur le microbiome intestinal et le système endocannabinoïde élargi pour découvrir des cibles thérapeutiques qui pourrait transformer la gestion des maladies métaboliques. Cette recherche examine deux systèmes interconnectés essentiels à la santé métabolique : le microbiome intestinal, influencé par l’alimentation, les médicaments et l’environnement, qui affecte l’immunité, le comportement et le métabolisme ; et l’endocannabinoïdome, qui régule le métabolisme, l’appétit, l’inflammation et la neuromodulation. Ensemble, ces systèmes facilitent la communication entre l’intestin et le cerveau, ce qui a un impact sur la santé métabolique et mentale globale.
Les travaux du Dr Di Marzo se concentrent sur le syndrome métabolique – un ensemble de facteurs de risque de maladies cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux et de diabète de type 2. Contrairement aux idées traditionnelles liant les troubles métaboliques uniquement à l’excès de poids, le syndrome métabolique englobe désormais des indicateurs tels que la graisse viscérale, un taux élevé de triglycérides, un faible taux de cholestérol HDL, l’hypertension et une glycémie élevée. À l’aide de technologies métagénomiques, transcriptomiques et métabolomiques, la Chaire recherche des biomarqueurs précoces des maladies métaboliques, jetant ainsi les bases de soins de santé préventifs personnalisés. De plus, la Chaire étudie également les troubles de l’humeur qui accompagnent souvent l’obésité, comme l’anxiété et la dépression.
Pour renforcer son impact international, la Chaire collabore avec le Conseil national de la recherche italien, conduisant à la création du JIRU pour la recherche chimique et biomoléculaire sur le microbiome et son impact sur la santé métabolique et la nutrition. Ce partenariat favorise le partage transfrontalier des ressources et soutient des stratégies globales de lutte contre les troubles métaboliques mondiaux.
Explorer les origines infantiles des troubles psychiatriques
Les troubles psychiatriques tels que la schizophrénie, le trouble bipolaire et la dépression sévère touchent des millions de personnes dans le monde, créant un fardeau important pour la santé publique. Le diagnostic précoce et la prévention restent difficiles, car ces troubles commencent souvent par de subtils changements neurodéveloppementaux au cours de l’enfance, mais manquent de biomarqueurs précoces fiables. Il est essentiel de combler cette lacune pour atténuer les impacts à long terme sur les individus et les sociétés.
Le CERC en Neurophotonique, dirigé par le Dr Pierre Marquet au CERVO, relève ces défis en se concentrant sur le diagnostic précoce et la prévention des troubles psychiatriques. L’équipe du Dr Marquet développe des techniques optiques à ultra haute résolution, notamment la microscopie holographique numérique (DHM), pour observer les structures cellulaires et la dynamique neuronale à l’échelle nanométrique. Ces outils créent des « profils cellulaires » pour la détection de biomarqueurs et le développement de modèles. Un échantillonnage non invasif de la peau et des cheveux des enfants à risque permet aux chercheurs de générer des neurones pour étudier les réponses au stress et les biomarqueurs de vulnérabilité.
Soutenue par le JIRU en neurodéveloppement et psychiatrie de l’enfant avec l’Université de Lausanne, Suisse, cette recherche explore les biomarqueurs de risque et les endophénotypes chez les enfants de parents atteints de psychoses, en étudiant des cohortes multigénérationnelles de plus de 2 000 individus au Québec. Cette approche vise à identifier un « syndrome de risque chez l’enfant », en aidant à développer des interventions préventives ciblées pour réduire ou normaliser le risque de troubles psychiatriques. En retraçant les racines biologiques de l’enfance, l’UMI et le CERC contribuent à déstigmatiser ces troubles à travers leurs fondements neurodéveloppementaux.
Vision pour l’avenir et invitation à collaborer
Les quatre CERC de l’Université Laval font partie d’un écosystème de recherche en santé riche et diversifié, englobant un large spectre d’expertise en cardiologie, en maladies infectieuses, en santé mentale, en troubles métaboliques et au-delà. Cet environnement de recherche dynamique favorise non seulement des approches innovantes face aux problèmes de santé urgents, mais s’aligne également sur la vision à long terme de l’Université Laval de diriger les transformations de la santé mondiale grâce à une collaboration internationale élargie. En intégrant diverses perspectives et en tirant parti des technologies de pointe, l’Université Laval cherche à répondre non seulement aux crises sanitaires actuelles, mais également aux défis futurs qui nécessitent des solutions adaptables et durables.
Grâce au nouveau membre associé du Canada à Horizon Europe, l’Université Laval est sur le point d’approfondir ses partenariats avec des institutions européennes, ouvrant ainsi la voie à un financement conjoint de la recherche et à des projets de coopération susceptibles d’accélérer la découverte et la mise en œuvre. Ce réseau élargi renforce notre engagement à faire progresser la recherche qui transcende les frontières, en abordant à plus grande échelle des problèmes de santé mondiaux complexes tels que les pandémies, la gestion des maladies chroniques et la santé mentale.
L’Université Laval invite avec enthousiasme les chercheurs, les organismes de santé et les institutions du monde entier à unir leurs forces, en misant sur notre engagement commun pour relever ces défis critiques. Ensemble, nous pouvons cultiver des solutions innovantes qui génèrent des changements significatifs, garantissant un avenir plus sain et plus résilient à toutes les communautés.
Attention, cet article paraîtra également dans la 20e édition de notre publication trimestrielle.