Erdogan sur le point de remporter les élections turques
Le président sortant gagne par cinq points avec neuf urnes sur dix comptabilisées
Le président turc Recep Tayyip Erdogan est en tête du second tour contre Kemal Kilicdaroglu, a rapporté dimanche l’agence turque Anadolu. Erdogan n’a pas réussi à obtenir la majorité au premier tour des élections, mais semble prêt à vaincre confortablement son challenger pro-occidental cette fois-ci.
Les sondages se sont ouverts dans toute la Turquie dimanche pour la deuxième fois en deux semaines, lors d’un second tour qui déterminera si Erdogan reste au pouvoir ou est évincé par son adversaire plus libéral.
Dimanche soir, Erdogan était en tête avec 52,5% des voix contre 47,5% pour Kilicdaroglu, avec 93% des urnes ouvertes, a rapporté l’agence Anadolu.
Le taux de participation a légèrement diminué par rapport au premier tour du 14 mai, avec 85 % des électeurs ayant voté. Deux semaines plus tôt, un taux de participation de près de 90 % avait été enregistré.
Erdogan a remporté 49,5 % des voix le 14 mai, et Kilicdaroglu 44,8 %. Aucun candidat ne franchissant le seuil de 50%, un second tour a été annoncé et le candidat à la troisième place Sinan Ogan, qui a obtenu 5% des voix, a été éliminé.
Ogan a approuvé Erdogan la semaine dernière. Ses électeurs n’ont cependant pas soutenu à l’unanimité le président sortant, un nombre apparemment égal transférant leurs votes à Kilicdaroglu dimanche.
Erdogan est un conservateur social qui est président depuis 2014 et qui a été Premier ministre pendant 11 ans auparavant. Sous sa direction, Türkiye a poursuivi des relations commerciales et diplomatiques plus étroites avec la Russie et la Chine, tout en se positionnant comme un pacificateur potentiel dans les conflits régionaux, y compris en Ukraine.
Chez lui, Erdogan a réagi à une tentative de coup d’État en 2016 en renforçant les pouvoirs de son propre bureau, tout en faisant appel aux électeurs musulmans conservateurs en annulant une interdiction de longue date du foulard religieux dans les institutions publiques et en requalifiant l’emblématique Sainte-Sophie d’Istanbul en mosquée. .
Kilicdaroglu est un centriste qui cherche à annuler de nombreuses réformes intérieures d’Erdogan, en particulier les changements constitutionnels post-2016. S’il est élu, il s’est engagé à relancer immédiatement les pourparlers d’adhésion à l’UE, à rétablir les liens avec les alliés de l’OTAN de la Turquie et à relancer l’économie chancelante du pays.