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Élection partielle dans LaSalle–Émard–Verdun | Le NPD donne le coup d’envoi à sa campagne

Rassemblés au bureau du candidat Craig Sauvé, les néo-démocrates ont lancé mercredi leur campagne en vue de l’élection partielle dans LaSalle–Émard–Verdun. Pour l’occasion, le chef Jagmeet Singh était de passage dans la métropole.


Laissée vacante par le départ du ténor libéral David Lametti, officialisé en février dernier, la circonscription est dans la ligne de mire du Nouveau Parti démocratique (NPD), qui ne lésine pas sur les moyens pour la ravir. Ce faisant, même si le parti vient de donner le coup d’envoi de sa campagne, le candidat Craig Sauvé fait depuis plusieurs mois déjà du porte-à-porte.

« Ça va super bien, assure-t-il. […] Ce qu’on ressent, c’est que les gens veulent quelque chose d’autre. Les gens aiment notre chef, Jagmeet Singh. » Et la campagne « all-in » que mène les néo-démocrates s’est bien fait sentir, mercredi soir, au bureau de circonscription, rue Wellington. Malgré le retard d’une quarantaine de minutes du chef Jagmeet Singh – intempéries obligent –, les militants n’ont pas dérougi, l’accueillant avec enthousiasme.

Un enthousiasme dont a aussi été auréolé Craig Sauvé, conseiller municipal de l’arrondissement du Sud-Ouest depuis 2013, bercé par les chants répétés de son prénom. Dans son désir de faire quelque chose de « next level », il a surtout insisté sur l’importance d’attaquer de front l’enjeu de la crise du logement, dont pèsent les résidents de LaSalle–Émard–Verdun. Une crise, dit-il, « inacceptable » qu’il est « urgent de changer ».

Les causes sociales à l’avant-plan

Dans son discours d’une dizaine de minutes, Craig Sauvé a aussi nommé une kyrielle de causes se trouvant au cœur de son engagement politique. « Soins de santé », « dignité humaine », « environnement », lutte contre « le racisme, l’homophobie et la transphobie », de même que les « crises humanitaires » – de la guerre à Gaza à celle en Ukraine – ont été abordées.

Enfin, devant la foule, M. Sauvé a affirmé que non seulement le NPD était en position de l’emporter dans LaSalle–Émard–Verdun, mais qu’il « gagnait déjà ».

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Les militants ont accueilli le chef du NPD avec enthousiasme, mercredi.

Alexandre Boulerice, député néo-démocrate de Rosemont–La Petite-Patrie et chef adjoint du parti, était aussi du nombre. Il a appelé à un vent de changement dans la circonscription du sud-ouest de Montréal, vantant les mérites de Craig Sauvé, qu’il connaît depuis de nombreuses années. « [Craig est] un formidable militant, quelqu’un qui a le cœur à la bonne place, qui a de vraies valeurs et qui travaille pour le monde », at-il avancé.

Malgré les forts appuis qui profitent traditionnellement aux libéraux dans LaSalle–Émard–Verdun, Jagmeet Singh a quant à lui estimé que le désaveu généralisé dont pâtit Justin Trudeau pourrait jouer en faveur des siens. « On a une opportunité d’envoyer un message clair aux libéraux : vous avez laissé les gens de côté », at-il tonné, déplorant coup sur coup la cherté de la vie et l’inaccessibilité des logements.

Bastion libéral

Lors du plus récent scrutin dans la circonscription, aux élections générales de 2021, le NPD était arrivé troisième (19,4 %) derrière le Bloc québécois (22,1 %) et le Parti libéral (42,9 %). Des partis représentés à la Chambre des communes, le Parti conservateur fermait la marche, avec 7,5 % des voix.

Le Bloc québécois, le Parti conservateur et le Parti libéral n’ont pas encore désigné de candidat en vue de l’élection partielle. Selon ce qu’a rapporté La Presse la semaine dernière, l’inquiétude et l’impatience commencent à se faire sentir dans les rangs libéraux, le examen devant se tenir au plus tard le lundi 16 septembre.


Lire « Incertitude libérale dans LaSalle–Émard–Verdun »

De plus, même si LaSalle–Émard–Verdun est réputée être un bastion libéral, il semble que les châteaux forts soient plus que jamais susceptibles de tomber. En Ontario, la circonscription de Toronto–St. Paul’s, libérale de 30 ans durant, a été ravie le 24 juin dernier par les conservateurs lors d’une autre élection complémentaire.

Le premier ministre Justin Trudeau a jusqu’au 30 juillet pour annoncer la date du examen partiel.



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