Addis-Abeba/Genève/New York/Oslo, 5 novembre 2024 – Le Mécanisme d’accès et d’allocation (AAM) pour mpox a alloué 899 000 doses initiales de vaccin à neuf pays de la région africaine qui sont durement touchés par la flambée actuelle de mpox. En collaboration avec les pays touchés et les donateurs, cette décision vise à garantir que les doses limitées sont utilisées de manière efficace et équitable, dans le but global de contrôler les épidémies.
Les directeurs de l’AAM des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), de la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), de Gavi, de l’Alliance du vaccin (Gavi), de l’UNICEF et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont approuvé l’allocation, suite à la recommandations d’un comité d’examen technique indépendant de l’équipe continentale de soutien à la gestion des incidents pour mpox. La décision a été éclairée par l’état de préparation du pays et les données épidémiologiques.
Les neuf pays sont la République centrafricaine, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, le Kenya, le Libéria, le Nigeria, le Rwanda, l’Afrique du Sud et l’Ouganda. Le plus grand nombre de doses – 85 % de l’allocation – sera destiné à la République démocratique du Congo, pays le plus touché, signalant cette année quatre cas sur cinq confirmés en laboratoire en Afrique.
Ces doses proviennent du Canada, de Gavi, de l’Alliance du Vaccin, de l’Union européenne (Autriche, Belgique, Croatie, Chypre, France, Allemagne, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal et Espagne, ainsi que de l’Autorité de réponse d’urgence sanitaire de l’Union européenne. ), et les États-Unis d’Amérique.
L’épidémie de mpox, en particulier l’apparition de la souche virale clade Ib, en République démocratique du Congo et dans les pays voisins a été déclarée urgence de santé publique de portée internationale par l’OMS et urgence de santé publique de sécurité continentale par le CDC Afrique à la mi-2017. Août. Cette année, 19 pays d’Afrique ont signalé le mpox, dont beaucoup sont nouvellement touchés par la maladie virale. L’épicentre de l’épidémie reste la République démocratique du Congo, avec plus de 38 000 cas suspects et plus de 1 000 décès signalés cette année.
La vaccination est recommandée dans le cadre d’une stratégie globale de réponse au mpox, qui se concentre également sur les tests et le diagnostic en temps opportun, les soins cliniques efficaces, la prévention des infections et l’engagement des communautés touchées. Les vaccins jouent un rôle important et sont recommandés pour réduire la transmission et aider à contenir les épidémies.
Ces dernières semaines, une vaccination limitée a commencé en République démocratique du Congo et au Rwanda. Cette allocation aux neuf pays marque une étape importante vers un déploiement coordonné et ciblé de vaccins pour stopper les épidémies de mpox.
Pour la plupart des pays, le déploiement des vaccins mpox constituera une nouvelle entreprise. La mise en œuvre d’une vaccination ciblée nécessite des ressources supplémentaires. Les partenaires du mpox AAM, créé le mois dernier, s’efforcent d’intensifier la réponse. D’autres allocations de vaccins sont attendues avant la fin de l’année.
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Notes aux éditeurs :
Points clés de l’approche vaccinale dans le cadre des plans stratégiques mondiaux et continentaux de préparation et de réponse :
- Disponibilité des vaccins : Plus de 5,85 millions de doses de vaccin devraient être disponibles pour l’AAM Mpox Vaccines d’ici fin 2024, dont près de 900 000 doses allouées. L’approvisionnement comprend des contributions de plusieurs pays et organisations, dont 1,85 million de dons de doses de MVA-BN provenant de l’Union européenne, des États-Unis et du Canada, 500 000 doses de MVA-BN de Gavi utilisant le Fonds de première réponse, 500 000 doses achetées via UNICEF, ainsi que 3 millions de doses supplémentaires du vaccin LC16 en provenance du Japon.
- Stratégie de vaccination progressive :
– Phase 1 : Arrêter les épidémies – Axé sur l’interruption de la transmission grâce à la vaccination ciblée des personnes les plus à risque d’infection, notamment les contacts des cas confirmés, les agents de santé, les intervenants de première ligne et les principales populations à risque dans les zones de transmission interhumaine active.– Phase 2 : étendre la protection – Protéger davantage de personnes à risque dans les communautés touchées, à mesure que des doses supplémentaires de vaccin sont disponibles. Il cible les individus présentant un risque élevé de maladie grave, sur la base de l’épidémiologie locale, dans les zones touchées, en se concentrant sur les régions où l’incidence de mpox est la plus élevée. Une attention particulière sera accordée aux populations vulnérables, notamment celles vivant avec le VIH, les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les réfugiés, en raison de leur risque accru de conséquences graves.
– Phase 3 : Protéger pour l’avenir – Destiné à renforcer l’immunité de la population pour se prémunir contre de futures épidémies dans le cadre d’un programme de contrôle du mpox à plus long terme.
La première phase vise la vaccination d’environ 1,4 million de personnes risquent d’être infectées d’ici fin 2024avec une initiale 2,8 millions de doses du vaccin MVA-BN à attribuer pour cet effort.
- Il est crucial de maximiser l’impact des vaccins grâce à une vaccination stratégique : La mise en œuvre d’approches de vaccination ciblées peut réduire la transmission en se concentrant sur les personnes les plus exposées au risque d’infection. Cette stratégie de vaccination donne la priorité aux individus présentant un risque d’exposition considérablement plus élevé, y compris les contacts étroits, tels que les membres du ménage et les partenaires sexuels, des cas confirmés. Une combinaison d’interventions de prévention et de contrôle est recommandée pour optimiser l’efficacité des efforts de vaccination.
- Planification de la demande pour la phase 2 : Les prévisions actuelles de la demande pour la phase 2 estiment la nécessité de vacciner au moins 10 millions de personnes supplémentaires pour protéger les groupes à haut risque à travers l’Afrique. La projection est basée sur les données épidémiologiques actuelles et les informations émergentes sur les modes de transmission. Ces estimations seront mises à jour à mesure que davantage de données seront disponibles et que la trajectoire de l’épidémie évoluera.
- Mises à jour des réglementations et des politiques : Le Groupe consultatif stratégique d’experts de l’OMS (SAGE) recommande l’utilisation non conforme des vaccins pour les enfants et les femmes enceintes en cas d’épidémie. Une action urgente est nécessaire pour accélérer les procédures réglementaires d’approbation des vaccins dans les pays touchés, garantissant ainsi un accès rapide aux nourrissons et aux enfants. De plus, le soutien à la livraison doit être renforcé pour relever les défis de la livraison des vaccins dans les pays et assurer une distribution efficace.
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Margaret Edwin, directrice de la communication et de l’information publique du CDC Afrique, EdwinM@africacdc.org
Equipe média du CEPI, press@cepi.net
Meg Sharafudeen, Gavi, l’Alliance du Vaccin +41 79 711 554, msharafudeen@gavi.org
Sara Alhattab, UNICEF New York, +1 917-957-6536, salhattab@unicef.org
Équipe médias de l’OMS, mediainquiries@who.int