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Des sinistrés de Louiseville non recevables au programme d’indemnisation

Une famille de la rue Beaulieu, à Louiseville, s’est fait dire qu’elle n’était pas admissible au Programme général d’assistance financière lors de sinistres (PGAF), alors que des personnes du même quartier le seraient.

Johanne Langlois a expliqué samedi avoir parlé à un agent gouvernemental qui lui aurait dit qu’elle n’était pas sur la carte et donc, qu’elle ne pouvait pas recevoir d’aide financière.

Pourtant, dit-elle, toute sa rue était remplie d’eau après le passage de la tempête Debby plus tôt ce mois-ci. Les champs près de sa maison étaient aussi gorgés d’eau.

Pour qu’un refoulement d’égouts soit couvert par le PGAFil faut normalement qu’il résulte du débordement d’un cours d’eau et que celui-ci ait atteint minimalement le terrain d’une résidence ou d’un bâtiment, peut-on lire dans le Guide d’interprétation du programme (Nouvelle fenêtre).

Le premier ministre du Québec, François Legault, avait toutefois promis le 16 août dernier que le gouvernement serait plus flexible avec les sinistres.

Cependant, vendredi, j’ai appris que les modalités du programme n’allaient pas être modifiées par décret.

Le maire Yvon Deshaies surpris et déçu

Le maire de Louiseville, Yvon Deshaie, affirme avoir reçu plusieurs appels de personnes qui ont été refusées dans le programme. Il ne sait d’ailleurs pas à quelle carte l’agent gouvernemental a fait référence.

Il est surpris de la situation. Moi, quand j’ai rencontré monsieur Legault la semaine passée, face à face, il nous a bien dit : « on va élargir le programme », alors quand les gens m’appellent [pour me dire qu’ils ne sont pas acceptés dans le programme]c’est sûr que je suis déçuat-il déclaré.

Des sinistrés de Louiseville non recevables au programme d’indemnisation

L’entrevue de la cheffe d’antenne du Téléjournal Mauricie–Centre-du-Québec Julie Grenon avec le maire Yvon Deshaies et la résidente de la rue Beaulieu Johanne Langlois

Photo : Radio-Canada

Rencontrée alors qu’elle repeignait les murs de son sous-sol qui a été inondé, Johanne Langlois a dit être très déçue de ne pas avoir droit à l’indemnisation. Elle avait bien pris soin d’envoyer toute la documentation nécessaire pour obtenir un coup de pouce.

Positivement, l’agent gouvernemental qui m’a répondu a été très aimable. Il a dit : « si on a une mise à jour, ça va me faire plaisir de vous rappeler »à-elle raconté. Mais comment ça marche, la mise à jour de leur carte?se questionne-t-elle.

Le député de Maskinongé interpellé

Yvon Deshaies a dit avoir appelé le député caquiste de Maskinongé, Simon Allaire, pour avoir plus d’informations sur la situation.

Johanne Langlois a également laissé un message au bureau du député.

Contacté par Radio-Canada, Simon Allaire a répondu par courriel qu’il faut d’abord laisser le temps aux assureurs privés de donner des réponses à leurs assurés et laisser le temps aux analystes du ministère de la Sécurité publique d’analyser les réclamations reçues au cas par cas, toujours avec le plus de flexibilité possible, pour avoir un portrait plus précis de la situation.

Le bureau de Simon Allaire nous dirige vers le ministère de la Sécurité publique pour l’obtention des critères d’admissibilité du Programme général d’assistance financière lors de sinistres (PGAF). Au moment d’écrire ses lignes, nous étions toujours en attente d’une réponse de la part du ministère.

Simon Allaire invite par ailleurs les citoyens à contacter son bureau s’ils veulent de l’accompagnement pour leurs démarches.

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