Selon une étude, manger beaucoup de poisson, d’huile d’olive et de noix tout en limitant les chips, les biscuits et la mayonnaise peut ralentir la croissance du cancer précoce de la prostate.
De nouvelles recherches suggèrent que de simples changements alimentaires pourraient contribuer à réduire la croissance des cellules cancéreuses de la prostate chez les patients soumis à une surveillance active.
Il s’agit d’une approche thérapeutique qui implique une surveillance régulière du cancer sans intervention immédiate.
Les résultats montrent qu’un régime pauvre en oméga-6 mais riche en acides gras oméga-3, associé à des suppléments d’huile de poisson, réduit considérablement le taux de croissance des cellules cancéreuses de la prostate chez les hommes atteints de la maladie à un stade précoce.
Et cela pourrait prolonger le délai avant qu’un traitement plus agressif ne soit nécessaire, ont déclaré les scientifiques.
De nombreux hommes atteints d’un cancer de la prostate à faible risque choisissent une surveillance active plutôt qu’un traitement immédiat.
Cependant, dans les cinq ans, environ la moitié doivent éventuellement subir un traitement chirurgical ou radiologique.
Pour cette raison, les patients sont impatients de trouver des moyens de retarder le besoin d’un traitement, notamment en modifiant leur régime alimentaire ou en prenant des suppléments.
Les régimes riches en poisson, en noix et en huile d’olive pourraient prolonger le délai avant qu’un traitement plus agressif ne soit nécessaire, ont indiqué les scientifiques.
Les chercheurs ont mené un essai impliquant 100 hommes présentant un risque faible ou intermédiaire favorable de cancer de la prostate et qui ont choisi la surveillance active.
Les participants ont été assignés au hasard soit à poursuivre leur régime alimentaire normal, soit à suivre un régime pauvre en oméga-6 et riche en oméga-3, complété par de l’huile de poisson, pendant un an.
Ce groupe a reçu des conseils sur des alternatives plus saines et faibles en gras aux aliments riches en graisses ou en calories, comme l’utilisation d’huile d’olive ou de citron et de vinaigre pour la vinaigrette et la tentative de manger plus de poisson et de noix.
Il leur a également été conseillé de réduire leur consommation d’aliments à plus forte teneur en oméga-6, tels que les chips, les biscuits, la mayonnaise et autres aliments frits ou transformés.
Ces participants ont également reçu des capsules d’huile de poisson pour augmenter davantage leur apport en oméga-3, tandis que l’autre groupe n’a reçu aucun conseil diététique ni pris de comprimés d’huile de poisson.
Les chercheurs ont suivi les changements dans un biomarqueur appelé indice Ki-67, qui indique la vitesse à laquelle les cellules cancéreuses se multiplient, un prédicteur clé de la progression du cancer, des métastases et de la survie.
Plus de 52 000 hommes reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate chaque année en moyenne au Royaume-Uni, ce qui en fait le cancer le plus répandu chez les hommes. Environ 12 000 hommes meurent chaque année de cette maladie, soit l’équivalent d’un toutes les 45 minutes.
L’analyse a montré qu’après un an, le groupe ayant un régime alimentaire pauvre en oméga-6, riche en oméga-3 et utilisant de l’huile de poisson avait une diminution de 15 pour cent de l’indice Ki-67, tandis que le groupe témoin a connu une augmentation de 24 pour cent.
Le Dr William Aronson, professeur d’urologie à l’UCLA et premier auteur de l’étude, a déclaré : « Il s’agit d’une étape importante vers la compréhension de la manière dont le régime alimentaire peut potentiellement influencer les résultats du cancer de la prostate.
« De nombreux hommes souhaitent modifier leur mode de vie, y compris leur régime alimentaire, pour les aider à gérer leur cancer et à prévenir la progression de leur maladie.
« Nos résultats suggèrent que quelque chose d’aussi simple qu’un ajustement de votre alimentation pourrait potentiellement ralentir la croissance du cancer et prolonger le délai avant que des interventions plus agressives ne soient nécessaires. »
Bien que les résultats soient prometteurs, les chercheurs n’ont trouvé aucune différence dans les autres marqueurs de croissance du cancer couramment utilisés pour suivre la progression du cancer de la prostate.
Les résultats ont été publiés dans le Journal of Clinical Oncology.