Des partisans de l’opposition bangladaise affrontent la police pour protester contre la surveillance des élections
Samedi, la police de la capitale du Bangladesh a affronté des partisans du principal parti d’opposition du pays, qui a déclaré que des dizaines de ses militants avaient été blessés lors de manifestations antigouvernementales dans certaines parties de la ville.
Le Parti nationaliste du Bangladesh dirigé par l’ancien Premier ministre Khaleda Zia a exigé la démission du Premier ministre Sheikh Hasina et le transfert du pouvoir à un gouvernement intérimaire sans parti jusqu’aux prochaines élections générales, qui devraient se tenir début janvier.
Le parti de Zia et ses alliés accusent Hasina de fraude électorale en 2018 et le parti proteste pour savoir qui devrait superviser les prochaines élections générales.
Samedi, des centaines de militants du parti de Zia ont tenté de bloquer plusieurs points d’entrée à Dhaka, la capitale, tandis que la police a tiré des gaz lacrymogènes et chargé à coups de matraque pour les disperser. Les militants de l’opposition ont riposté en jetant des morceaux de briques et ont attaqué des véhicules de police avec des bâtons, a indiqué la police. Vendredi, le parti de Zia a annoncé le sit-in de protestation à toutes les entrées de Dhaka et les partisans du parti au pouvoir, la Ligue Awami, sont également descendus dans la rue.
Faruk Hossain, porte-parole de la police métropolitaine de Dhaka, a déclaré que des policiers avaient arrêté au moins 90 militants de l’opposition au cours de la manifestation de cinq heures dans certaines parties de la ville et que 20 policiers avaient été blessés lors d’affrontements avec les manifestants.
Le parti de Zia a déclaré plus tard dans la soirée que plus de 100 militants de l’opposition avaient été blessés. Le parti a également déclaré qu’au moins 124 de ses membres avaient été arrêtés par la police.
Selon la police, deux hauts dirigeants ont été brièvement détenus, mais ont ensuite été relâchés.
Hasina espère revenir au pouvoir pour un quatrième mandat consécutif et affirme que les élections devraient se tenir sous la supervision de son gouvernement, comme le précise la constitution.
Mais le parti de Zia et ses alliés accusent Hasina de fraude électorale en 2018 et disent qu’elle doit démissionner pour permettre l’installation d’un gouvernement intérimaire indépendant du parti afin d’assurer un vote libre et équitable.
Les deux parties ont organisé des rassemblements séparés vendredi.
Les États-Unis, l’Union européenne et les Nations unies ont exhorté les parties à faire preuve de retenue et à œuvrer pour la tenue d’élections crédibles.