Des images alarmantes montrent qu’Israël a laissé des bébés prématurés mourir seuls dans un hôpital de Gaza qu’il a évacué de force
Des images alarmantes montrent qu’Israël a laissé des bébés prématurés mourir seuls dans un hôpital de Gaza qu’il a évacué de force
Un correspondant de la chaîne de langue arabe Al-Mashhad TV a rapporté depuis l’intérieur de l’hôpital pour enfants Al Nasr la découverte des corps en décomposition de plusieurs bébés prématurés laissés seuls dans l’hôpital évacué de force par Israël.
Selon les rapports de l’époque, les médecins ont communiqué avec l’armée israélienne et le Comité international de la Croix-Rouge pour mettre en garde contre le risque pour les bébés en soins intensifs. [GETTY]
Des bébés prématurés ont été laissés mourir dans une unité de soins intensifs (USI) dans l’un des hôpitaux de Gaza après que le personnel médical a été forcé d’évacuer par les forces israéliennes, selon un reportage vidéo effrayant de Télévision Al-Mashhad.
Ces images troublantes ont été enregistrées au lendemain du siège israélien de l’hôpital pour enfants Al-Nasr, dans l’ouest de Gaza, alors que la pause dans les combats a mis au premier plan l’ampleur des destructions israéliennes dans la bande de Gaza.
Un correspondant pour Télévision Al-Mashhad est entré à l’hôpital cette semaine et a découvert les corps de cinq bébés étendus sur des lits séparés dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital pédiatrique.
Dans les images, on peut voir l’équipement pour soutenir les bébés attachés à leurs lits, avec la vidéo montée pour flouter les corps des bébés qui ont été décrits comme « en décomposition ».
Début novembre, le personnel médical a été contraint d’évacuer des patients malades et blessés à Hôpital Al-Nasr alors que les bombardements israéliens à proximité de l’hôpital s’intensifiaient et que l’armée israélienne leur ordonnait de partir, malgré les difficultés logistiques liées à l’évacuation de certains patients et bébés.
Le 9 novembre, l’agence de presse palestinienne WAFA a rapporté que des bombardements d’artillerie israéliens avaient touché l’hôpital.
Le lendemain, le directeur de l’hôpital, Mustafa al-Kalhalut, a déclaré que l’établissement était devenu inutilisable.
« Une attaque a visé l’entrée de l’hôpital et l’autre a été dirigée contre les services de l’hôpital », a-t-il indiqué dans un communiqué. « L’hôpital a subi d’importants dégâts et les patients se sont retrouvés sans oxygène, ce qui a entraîné la mort d’un enfant. »
À l’époque, l’organisation médicale internationale Médecins sans frontières avait déclaré que le personnel médical avait dû abandonner les bébés prématurés dans des couveuses alors qu’ils étaient contraints d’évacuer.
Selon les rapports de l’époque, les médecins ont communiqué avec l’armée israélienne et le Comité international de la Croix-Rouge pour les avertir du risque encouru par les bébés en soins intensifs.
Les médecins de l’hôpital aussi signalé que l’alimentation électrique avait été compromise lorsque le générateur principal de l’hôpital avait été touché par un bombardement.
La trêve de quatre jours entre le Hamas et Israël a été prolongée de deux jours supplémentaires et doit expirer mercredi soir.
La pause temporaire dans les combats a donné une brève opportunité aux Palestiniens et aux habitants de Gaza d’examiner les ruines de six semaines de guerre qui ont tué 15 000 personnes dans l’enclave, dont plus de 200 professionnels de la santé et plus de 8 000 enfants.
Les hôpitaux ont été en première ligne de la campagne de bombardements israéliens contre Gaza, qui a eu un impact catastrophique sur l’accès aux soins de santé pour la population assiégée.
Malgré l’indignation mondiale, les forces israéliennes ont tenté de justifier ces agressions en affirmant que le Hamas utilise des installations médicales pour cacher des armes et comme centres de commandement des opérations. Pourtant, Israël n’a jusqu’à présent fourni aucune preuve pour étayer ces affirmations.
Selon le ministère palestinien de la Santé, 26 des 35 hôpitaux de Gaza n’étaient pas fonctionnels en raison des dommages subis lors de l’assaut militaire ou du manque d’électricité dû à une pénurie de carburant.
La capacité des médecins à soigner les milliers de blessés ou à effectuer des interventions chirurgicales vitales a été gravement compromise et exacerbée par la pénurie de fournitures médicales.
En vertu du droit international humanitaire, les hôpitaux sont des biens civils protégés et ne doivent pas être pris pour cible à moins qu’il puisse être prouvé qu’ils sont utilisés par une partie pour commettre un acte criminel.agir de manière nuisible à l’ennemi‘.
L’agence des Nations Unies pour l’enfance, l’UNICEF, averti le 10 novembre, la santé des enfants de Gaza « ne tenait qu’à un fil » à la suite des attaques qui ont laissé les établissements de santé au bord de l’effondrement dans l’enclave.
Le rapport prévient également que l’équipement de sauvetage de l’hôpital Al-Nasr a été endommagé lors d’une attaque.