Des émissaires occidentaux se rendent au Kosovo et en Serbie pour désamorcer les tensions

PRISTINA, Kosovo (AP) – Des émissaires occidentaux se sont rendus vendredi au Kosovo et en Serbie dans le cadre de leurs efforts continus pour désamorcer et éventuellement parvenir à un accord de réconciliation entre les deux.

Les émissaires des États-Unis et de l’Union européenne ont été rejoints par ceux de la France, de l’Allemagne et de l’Italie pour rencontrer le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti. Plus tard dans la journée, ils se rendent à Belgrade pour rencontrer le président Aleksandar Vucic afin de discuter des prochaines étapes de la normalisation des relations entre le Kosovo et la Serbie.

Il n’est pas clair s’il y a une nouvelle proposition ou quelles mesures pourraient être prises.

Le mois dernier, les puissances occidentales ont négocié une solution à une situation de plus en plus alarmante dans le nord du Kosovo, où les Serbes ont érigé des barricades sur les routes principales pour protester contre l’arrestation d’un ancien policier.

La situation dans le nord reste instable car il n’y a que quelques dizaines d’officiers de police de la mission État de droit de l’Union européenne, connue sous le nom d’EULEX, qui s’occupent de la sécurité de la région après que tous les représentants ethniques serbes ont démissionné de leurs fonctions en novembre.

Les tensions sont vives au Kosovo depuis 2008, date à laquelle il a proclamé son indépendance de la Serbie. Belgrade, soutenue par ses alliés la Russie et la Chine, a refusé de reconnaître le statut d’État du Kosovo, qui est accepté par les États-Unis et une grande partie de l’Occident.

La répression sanglante de la Serbie contre la majorité des séparatistes albanais du Kosovo en 1999 s’est terminée par un bombardement de 78 jours de l’OTAN qui a également poussé les troupes, la police et les forces paramilitaires serbes hors du Kosovo.

The Associated Press