Plus de 500 chameaux participent à une course de deux kilomètres à travers les vastes sables du désert du Sinaï en Égypte.
Leurs propriétaires font exploser des klaxons et les encouragent alors qu’ils roulent le long de la piste en SUV.
La course dure une dizaine de minutes et est un événement d’entraînement pour une course internationale qui aura lieu en octobre à Charm el-Cheikh.
Les courses de chameaux sont un sport populaire et lucratif dans de nombreux pays arabes.
Pour les Bédouins du désert du sud du Sinaï, la course appartenait au passé après l’invention de l’automobile, mais a ravivé récemment une manière de garder vivant un héritage traditionnel.
« Les chameaux ne disparaîtront pas pour nous. Nous pouvons les utiliser pendant des siècles. Si le chameau s’en va, les Bédouins partiront également », a déclaré à l’AFP Hassan Sallam, cheikh de la tribu Alegat.
Les chameaux sont classés dans différentes catégories selon l’âge et le sexe. Sur leur dos, des jockeys mécaniques portant des maillots de course et brandissant des fouets, qui sont plus légers que les cavaliers humains.
Dans une course différente, de jeunes garçons montent sur les chameaux pour terminer un parcours de 10 kilomètres.
Mais les courses de chameaux sont une passion coûteuse:
Chaque chameau coûte jusqu’à 2000 livres égyptiennes par mois à nourrir et un chameau bien dressé peut se vendre jusqu’à deux millions de livres égyptiennes.
Il n’y a pas de prix en argent pour la course, mais les gagnants remportent un trophée prestigieux qui contribue également à augmenter la valeur de leur animal.
«Dans de telles courses, lorsque le chameau occupe une place élevée, le propriétaire peut vendre le chameau et son prix passe de 20 ou 30 mille livres à 500 mille livres ou un million de livres égyptiennes (55 mille euros), et c’est une source de revenus pour la ville. »
Les courses attirent un large public au milieu du désert et après une pause de six mois en raison du coronavirus, des centaines de Bédouins sont encore plus excités de faire à nouveau courir leurs chameaux.