
La Vᵉ République est un régime politique en France qui a été instauré en 1958 et qui est toujours en vigueur aujourd’hui. En dépit de ses promesses initiales d’instaurer un régime parlementaire équilibré et efficace, la Vᵉ République est souvent critiquée pour sa centralisation excessive du pouvoir dans les mains de l’exécutif. Dans cet article, nous allons explorer les nuances du parlementarisme sous la Vᵉ République et comprendre pourquoi il est souvent qualifié d'”impossible”.
À l’origine, la Vᵉ République était censée corriger les défauts de la IVᵉ République, qui était critiquée pour son instabilité gouvernementale et son inefficacité. Le nouveau régime a voulu instaurer un équilibre entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, avec un président de la République doté de pouvoirs étendus et un parlement bicaméral composé d’une Assemblée nationale et d’un Sénat.
Toutefois, cette promesse d’un régime parlementaire équilibré a rapidement été compromise par la réalité de la Vᵉ République. Le président de la République, élu au suffrage universel direct, détient un pouvoir considérable, notamment le droit de dissoudre l’Assemblée nationale, de nommer le Premier ministre et de prendre des décisions majeures en matière de politique étrangère et de défense.
Par ailleurs, le parlement, bien que théoriquement doté de pouvoirs législatifs importants, se trouve en pratique souvent marginalisé par l’exécutif. Les parlementaires ont peu de moyens de contrôler l’action du gouvernement, et le rythme effréné de l’agenda législatif laisse peu de place à un véritable débat parlementaire.
En outre, la Vᵉ République est caractérisée par un système de partis politiques souvent fragmenté et instable, ce qui rend difficile la formation de majorités cohérentes et durables. Ce contexte politique incertain contribue à renforcer le pouvoir de l’exécutif, qui peut souvent gouverner sans opposition effective.
En conclusion, la Vᵉ République, malgré ses promesses initiales, n’a pas réussi à instaurer un véritable parlementarisme en France. La centralisation du pouvoir dans les mains de l’exécutif et la marginalisation du parlement rendent difficile l’établissement d’un équilibre des pouvoirs et compromettent la démocratie représentative. Il est donc crucial de réfléchir à des réformes institutionnelles pour renforcer le rôle du parlement et garantir une meilleure séparation des pouvoirs sous la Vᵉ République.