En tant que nouvel arrivant dans une prison violente, le jeune homme au centre de «Night of the Kings» fait face à une foule coriace. Il est chargé du devoir cérémoniel de raconter des histoires toute la nuit, tandis que le capo malade des condamnés, Barbe Noire, repousse les complots de succession. Philippe LacôteLe film agité – une rare sortie aux États-Unis en Côte d’Ivoire – rassemble ses luttes pour la survie pour suggérer qu’un pays entier se bat pour émerger.
Lacôte croise l’énergie ouverte des traditions griots avec les tensions croissantes des quartiers proches de la prison. Étant donné le titre honorifique de «romain», le conteur (Koné Bakary au visage frais) se lève dans une salle principale bondée pour raconter l’histoire d’origine de Zama King, un gangster qui a parcouru Abidjan, la plus grande ville de Côte d’Ivoire, pendant chaos électoral dans les années 2010. Lacôte épisse dans des clips de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui a résisté à sa défaite électorale.
Un chœur de détenus chahute et embellit le conte naissant de pantomimes et de chansons, tandis que Barbe Noire (Steve Tientcheu, le maire des Misérables) rumine son déclin. L’histoire de Zama saute finalement les pistes pour montrer une bataille améliorée par CGI entre une reine (l’artiste Laetitia Ky) et son frère. Denis Lavant apparaît même comme un personnage nommé Silence, avec un oiseau sur son épaule.
«Cela n’a même pas de sens!» un prisonnier proteste, et le film ne cesse de passer de compressé à fragmentaire, Zama King restant étrangement vierge. Mais après avoir également assisté à deux heures et demie de «Wonder Woman 1984», je me suis retrouvé à rêver que le temps du super-héros pourrait être magiquement cédé à Lacôte pour étoffer sa création de mythes évocateurs.
Nuit des rois
Non classé. En français, Dyula et Nouchi, sous-titrés. Durée: 1 heure 33 minutes. Regardez le cinéma virtuel d’Angelika Film Center.