McCorvey a ensuite choqué ses alliés en se déclarant née de nouveau, transférant son allégeance au groupe anti-avortement Operation Rescue. Ce n'était que la dernière ride de ce qu'un reportage décrit comme "la bataille furieuse qui fait rage autour de tout son nom", mais pas la dernière, compte tenu de ce qu'elle révèle lors des entretiens menés au cours de la dernière année de sa vie. (Operation Save America, un groupe anti-avortement anciennement connu sous le nom d'Operation Rescue, a nié que McCorvey ait été payé par ce groupe.)
Sweeney a beaucoup de chemin à parcourir, allant et venant entre la macro question de l'avortement et l'histoire personnelle de McCorvey. Si elle était un candidat moins qu'idéal à l'honneur, comme le note un défenseur des droits à l'avortement, seule une personne ayant des options limitées aurait pu remplir le rôle qu'elle a joué en plaidant contre la loi restrictive sur l'avortement du Texas.
Physiquement fragile et malade vers la fin, McCorvey semble également détendue et n'a pas peur de dire ce qu'elle pense. "Toute sa vie a été une tentative de raconter sa vraie histoire", explique Rob Schenck dans le film, un ministre évangélique qui a fait son propre changement dramatique – de croisé anti-avortement à défenseur des droits rendus possibles par Roe v. Wade – – ajoutant qu'il espère que le film lui offrira une opportunité posthume.
Pour entendre McCorvey l'expliquer, elle croyait qu'elle était utilisée pour un prix, bien que sa version de ces événements soulève des questions distinctes sur sa crédibilité. Sans surprise, une couverture avancée a déjà suscité des critiques du film de la part d'activistes anti-avortement.
"AKA Jane Roe" ne demande pas nécessairement au spectateur d'aimer McCorvey; l'objectif, plutôt accompli, est plutôt de présenter un sens plus clair de la personnalité improbable au centre de ce débat polarisé, avec toutes les contradictions désordonnées que son héritage implique.
"AKA Jane Roe" en avant-première le 22 mai à 21 h sur FX et le 23 mai sur Hulu.