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Contrer la désinformation au moyen de l’intelligence artificielle

Depuis quelques mois déjà, l’équipe de Jean-François Godbout, professeur titulaire au Département de science politique de l’Université de Montréal, travaille de concert avec Reihaneh Rabbany, professeure adjointe à l’École d’informatique de l’Université McGill, au développement d’un outil utilisant l’IA pour détecter la désinformation.

Des événements récents de notre histoire tels que l’émeute du Capitole, le référendum sur le Brexit ou la pandémie de COVID-19 ont révélé les limites des méthodes actuelles de détection des fausses nouvelles qui peinent à suivre le volume et l’évolution rapide de la désinformation.

S’appuyant sur les avancées de l’intelligence artificielle, en particulier sur les grands modèles de langage (GML), les deux chercheurs affiliés à Milal’Institut québécois d’intelligence artificielle, souhaite développer un outil robuste, évolutif et convivial pour détecter et contrecarrer la propagation de la désinformation. Cet outil de détection aidera le public, les journalistes, les vérificateurs de faits et les décideurs à comprendre et à combattre les récits de désinformation au Canada.

Pour en apprendre davantage sur le projet de recherche, financé en partie par son ministère, la ministre du Patrimoine canadien Pascale St-Onge a visité le campus MIL et rencontré l’équipe de recherche en compagnie de Marie-Josée Hébert, vice-recteur à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation.

«L’approche sur laquelle nous travaillons permettra une vérification rapide des contenus en ligne, améliorera ainsi le jugement du public sur la qualité de l’information qui circule, et devrait ainsi limiter la propagation de la désinformation», explique Jean-François Godbout. Il ajoute que l’équipe prévoit déployer l’outil au printemps 2025, à temps pour la prochaine campagne électorale fédérale.

« Notre projet combine d’une façon innovante l’intelligence artificielle, grâce à l’implication de Mila, et la science du comportement. Cet outil de détection soutiendra un environnement médiatique sain en donnant une information juste à la population canadienne et permettra, ultimement, de compter sur un système démocratique en mesure de s’adapter et d’être plus résilient», conclut le chercheur.



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