Comment les tactiques de guérilla du Hamas aggravent le désespoir à Gaza
Une enquête approfondie du New York Times révèle les tactiques de combat du Hamas dans la bande de Gaza, qui s’appuient sur la guérilla et sur l’intégration au sein de la population civile.
Le rapport, basé sur une analyse des vidéos de combats du Hamas et des entretiens avec des combattants du Hamas et des soldats de Tsahal, décrit une exploitation systématique des civils et des infrastructures civiles à des fins militaires, accusant effectivement le Hamas de la guerre en cours, des destructions, des morts et des déplacements dans la région.
Selon le rapport, le Hamas utilise un vaste réseau de tunnels s’étendant sur des centaines de kilomètres, surprenant les commandants de Tsahal par son ampleur. Ces tunnels facilitent le déplacement des combattants et des armes à travers le territoire sans que les forces israéliennes ne les détectent.
En outre, le Hamas cache des terroristes, des tunnels et des dépôts de munitions dans des immeubles résidentiels, des installations médicales, des bureaux de l’ONU et des mosquées, brouillant intentionnellement la frontière entre civils et combattants.
Le rapport révèle que les terroristes du Hamas portent des vêtements civils, parfois des sandales ou des survêtements, avant de tirer sur les soldats de Tsahal, d’attacher des explosifs aux véhicules ou de lancer des roquettes depuis des zones civiles. Ils piègent également des maisons abandonnées avec des explosifs et attirent les soldats dans ces bâtiments en laissant des panneaux indiquant la présence de belligérants.
La stratégie de combat du Hamas consiste à utiliser des civils, notamment des enfants, comme guetteurs et informateurs. L’organisation signale ses agents sur les maisons utilisées comme caches d’armes ou comme puits de tunnels avec des signes convenus, comme un tissu rouge suspendu à une fenêtre ou des graffitis.
Le rapport souligne que ces tactiques du Hamas contribuent à la destruction continue et au déplacement d’un nombre toujours croissant de personnes à Gaza, notant que le droit international interdit l’utilisation d’infrastructures civiles à des fins militaires. Selon le rapport, cette stratégie vise à prolonger les combats et à intensifier les critiques internationales à l’encontre d’Israël, même au prix de dommages continus pour les civils palestiniens.
Les responsables militaires israéliens affirment que ces tactiques compliquent les opérations de combat et expliquent les dégâts considérables causés aux infrastructures civiles. Ils affirment qu’ils sont obligés de pénétrer dans de nombreuses maisons et de détruire des infrastructures civiles en raison de la menace des pièges et des armes dissimulées.
De hauts responsables du Hamas ont nié certaines accusations. Mousa Abu Marzook, un haut dirigeant du Hamas basé au Qatar, a affirmé que les critiques adressées au Hamas pour avoir utilisé des vêtements civils et stocké des armes dans des maisons civiles détournaient l’attention des actions d’Israël dans la bande de Gaza.
Le rapport souligne que malgré les lourdes pertes civiles à Gaza, la stratégie du Hamas a permis à l’organisation d’atteindre certains de ses objectifs. La guerre a porté atteinte à la réputation d’Israël dans de nombreuses régions du monde, aggravé les divisions au sein de la société israélienne et a ramené la question de l’État palestinien au cœur du débat mondial.
Israël affirme avoir tué plus de 14 000 des 25 000 combattants du Hamas – un chiffre qui ne peut être vérifié et est contesté, mais s’il est exact, il suggère que des milliers de combattants restent actifs.