CHRONIQUE : Des visages sur notre argent aident à raconter l’histoire du Canada
Le visage du roi Charles III sera bientôt visible sur de l’argent canadien.
L’image apparaîtra sur les pièces de monnaie et le billet de 20 $. Alors que l’image du monarque sur le billet de 20 $ est conforme à la tradition canadienne, elle semble déplacée lorsqu’elle est vue avec les autres faces des billets de banque canadiens. Charles III est le chef d’État du Canada et son titre inclut le roi du Canada. Cependant, ce rôle est largement symbolique. Le monarque règne mais ne gouverne pas.
Pendant de nombreuses années, Sir John A. Macdonald, le premier premier ministre du Canada, était sur le billet de 10 $. Sir Wilfrid Laurier, le huitième premier ministre, est sur le billet de 5 $, William Lyon Mackenzie King, le plus ancien premier ministre canadien est sur le billet de 50 $ et Robert Borden, le premier ministre pendant une grande partie de la Première Guerre mondiale est sur le billet de 100 $. facture.
Ces dernières années, d’autres ont également été présentés.
En 2017, un billet commémoratif émis pour le 150e anniversaire de la Confédération comportait quatre visages, mais un seul était celui d’un ancien premier ministre. En plus de Macdonald, les auteurs de ce projet de loi sont sir George Éteinne Cartier, Agnes Macphail et James Gladstone (Akay-na-muka) — chacun d’eux a contribué à faire du Canada ce qu’il est aujourd’hui. Cartier a fait entrer le Québec dans la Confédération, Macphail était une championne des droits de la personne et a été la première femme élue à la Chambre des communes. Gladstone a été le premier sénateur autochtone au Sénat canadien.
En 2018, le billet vertical de 10 $, avec l’image de Viola Desmond, a été distribué. Desmond est honoré sur ce projet de loi parce qu’il a contesté les lois sur la ségrégation raciale au Canada en 1946.
À l’heure actuelle, un nouveau billet de 5 $ est en préparation. À l’heure actuelle, huit personnes sont présélectionnées pour ce projet de loi. Aucun ne fait partie de la famille royale et aucun n’a été Premier ministre.
Les critères pour le nouveau billet de 5 $ et les autres billets de la série Billets Canadiens de la Banque du Canada sont simples. Les personnes figurant sur l’argent doivent avoir fait preuve d’un leadership, d’une réalisation ou d’une distinction exceptionnels dans n’importe quel domaine, au profit du peuple canadien ou au service de ce pays. Ils doivent être décédés depuis au moins 25 ans et ne pas être un personnage fictif.
Cela signifie que des personnes comme l’auteure Margaret Atwood, le joueur de hockey, entraîneur et commentateur Don Cherry, le joueur et entraîneur de hockey Wayne Gretzky et l’écologiste David Suzuki ne sont pas admissibles, puisqu’ils sont tous encore en vie.
Le musicien Gord Downie de Tragically Hip, l’acteur Gordon Pinsent, le diplomate Kenneth Taylor et l’ancien premier ministre Pierre Trudeau ne sont pas non plus éligibles, car leur décès est survenu il y a plus de 25 ans.
Anne of Green Gables ne peut pas non plus apparaître selon les critères de la Banque du Canada puisqu’il s’agit d’un personnage fictif.
Pourtant, de nombreux Canadiens ont accompli des réalisations remarquables au fil des ans. Le poème In Flanders Fields a été écrit par un Canadien. Deux chercheurs canadiens ont découvert l’insuline, qui a aidé dans le traitement des personnes atteintes de diabète. Beaucoup d’autres ont également apporté d’importantes contributions à ce pays.
Un total de 600 noms ont été soumis pour le billet de 5 $ et il y a une liste restreinte de huit personnes, chacune avec des réalisations uniques.
Représenter les visages des Canadiens sur nos billets de banque n’affecte pas la position du Canada en tant que royaume du Commonwealth. Notre pays reste une monarchie constitutionnelle, peu importe qui apparaît sur les billets de banque.
Les gens qui ont façonné le Canada, ainsi que ceux qui ont contribué à la réputation de ce pays sur la scène internationale, méritent d’être reconnus pour ce qu’ils font.
Montrer leur visage sur notre argent est une façon de leur donner cette reconnaissance, et c’est une façon de raconter l’histoire de notre pays.
John Arendt est le rédacteur en chef de Summerland Review.
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