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Choisissez judicieusement en matière d’imagerie hépatique néonatale

Le foie des nouveau-nés peut être affecté par diverses maladies congénitales et acquises, et l’imagerie joue un rôle important dans le bilan et la gestion de celles-ci, selon une étude publiée le 7 novembre dans RadioGraphiques.

Mais il est crucial de choisir la modalité d’imagerie correcte, a noté une équipe dirigée par Fatemeh Hadian, MBChB, de l’Hôpital pour enfants malades de Toronto, au Canada. Dans une étude des modalités d’imagerie disponibles pour cette indication, les chercheurs ont présenté les avantages et les inconvénients de l’utilisation des rayons X, des ultrasons, de l’IRM et de la tomodensitométrie chez les nouveau-nés.

« Bien qu’elles soient rares, diverses maladies congénitales et acquises peuvent affecter le foie néonatal », écrit le groupe. « L’imagerie a [a key] rôle dans le bilan et la prise en charge de nombreuses anomalies hépatiques néonatales. Par exemple, l’imagerie est un élément important du bilan chez les patients néonatals atteints d’insuffisance hépatique, aide à affiner le diagnostic différentiel et peut permettre de sauver le foie et d’éviter une greffe grâce à un diagnostic rapide d’affections telles que l’hémochromatose néonatale.

L’équipe a décrit les avantages et les inconvénients de diverses modalités d’imagerie hépatique néonatale :

  • radiographie. Bien qu’il joue un rôle limité dans l’évaluation des anomalies hépatiques néonatales, il est souvent utilisé pour évaluer le placement des cathéters et les anomalies intestinales, a noté le groupe. « Les radiographies peuvent mettre en évidence des calcifications dans le foie qui peuvent être liées à des anomalies néoplasiques, vasculaires ou parenchymateuses hépatiques », écrit-il.
  • Ultrason. L’échographie est la principale modalité d’évaluation du foie des nouveau-nés. Ses avantages sont qu’elle ne transmet pas de radiations, qu’elle peut être réalisée au chevet du patient et qu’elle offre une meilleure résolution spatiale du foie néonatal que les autres modalités. « Pour l’évaluation de nombreuses conditions, [ultrasound] est la seule modalité d’imagerie requise », ont expliqué les auteurs.
  • Échographie avec contraste amélioré. L’échographie avec contraste est de plus en plus utilisée pour évaluer les anomalies hépatiques, a noté l’équipe. « Pour les lésions focales du foie telles que les hémangiomes, qui sont les lésions les plus courantes du foie néonatal, une évaluation par échographie avec contraste amélioré peut éviter la nécessité d’une enquête plus approfondie par IRM ou par tomodensitométrie », écrit-il.
  • IRM. Lorsque l’évaluation échographique n’est pas concluante, l’IRM peut être utilisée pour évaluer le foie néonatal et est nécessaire pour l’évaluation des néoplasmes, de certaines anomalies vasculaires et pour le diagnostic de l’hémochromatose. « L’IRM peut être réalisée avec la technique ‘nourrir et dormir’, qui s’est avérée efficace pour réaliser une IRM diagnostique chez plus de 90 % des nouveau-nés et des nourrissons », ont noté les auteurs. « Dans cette technique, les nouveau-nés sont nourris, regroupés et scannés pendant leur sommeil postprandial naturel. »
  • Hémochromatose néonatale chez un nouveau-né de sexe masculin âgé de 25 jours présentant une insuffisance hépatique néonatale. Images IRM axiales de l’abdomen avec des temps d’écho de 2,57 ms (A), 5,36 ms (B), 8,15 ms (C) et 10,94 ms (D) acquises avec une unité d’imagerie IRM 3T montrent une faible intensité de signal progressive du parenchyme pancréatique (flèche) dès le premier écho, évocateur d’une sidérose pancréatique marquée. Il existe également des dépôts modérés de fer dans le foie. Notez l’épargne de la rate de la sidérose, évocatrice d’une hémochromatose néonatale due à une maladie allo-immune gestationnelle. Il existe une légère splénomégalie. Ce nourrisson a ensuite subi une greffe du foie. Images et légende gracieuseté de RadioGraphiques.

  • CT. La tomodensitométrie doit être utilisée avec parcimonie car elle expose les enfants aux radiations, mais elle constitue une option lorsque l’imagerie par résonance magnétique n’est pas disponible, selon Hadian et ses collègues. « Les indications de l’IRM incluent une suspicion de saignement intra-abdominal aigu provenant de lésions hépatiques telles que des hémangiomes, des hépatoblastomes ou des malformations artério-veineuses et un traumatisme hépatique », ont-ils écrit.

Dans tous les cas, il est important de garder à l’esprit que, puisque certains résultats de l’imagerie hépatique sont spécifiques aux nouveau-nés par rapport à ceux des enfants plus âgés, le choix de la meilleure modalité pour imager l’organe est crucial, selon les auteurs.

« [Selecting] et adapter les techniques d’imagerie à chaque indication chez les nouveau-nés est important pour des soins optimaux avec un caractère invasif minimal », ont-ils conclu.

L’étude complète est à retrouver ici.

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