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Certains médicaments contre le diabète sont associés à un risque moindre de calculs rénaux et de goutte

Certains médicaments contre le diabète sont associés à un risque moindre de calculs rénaux et de goutte

Incidence cumulative de la première néphrolithiase récurrente chez les patients initiant un inhibiteur du SGLT-2 par rapport à un agoniste des récepteurs GLP-1. L’incidence cumulée parmi les initiateurs agonistes des récepteurs GLP-1 a été ajustée en utilisant la probabilité inverse stabilisée de pondération du traitement. GLP-1 = peptide-1 de type glucagon ; SGLT-2 = cotransporteur sodium-glucose-2. Crédit: BMJ (2024). DOI : 10.1136/bmj-2024-080035

Selon une étude canadienne, l’utilisation de médicaments inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose 2 (SGLT-2) pour traiter le diabète de type 2 peut également contribuer à réduire le risque de calculs rénaux récurrents et de poussées de goutte. publié par BMJ.

Les calculs rénaux (néphrolithiase) et la goutte sont des affections courantes, récurrentes et extrêmement douloureuses, en particulier chez les patients atteints de diabète de type 2. Ils supportent également des dépenses de santé considérables.

En plus de traiter le diabète de type 2, des essais ont montré que les inhibiteurs du SGLT-2 peuvent également réduire le risque d’insuffisance cardiaque et de maladie rénale, mais leur effet sur les calculs rénaux récurrents et les poussées de goutte est encore incertain.

Pour approfondir cette question, les chercheurs ont entrepris de comparer les effets des inhibiteurs du SGLT-2 sur le risque de calculs rénaux récurrents et de goutte avec deux autres groupes de médicaments contre le diabète appelés agonistes des récepteurs GLP-1 et inhibiteurs de la DPP-4.

Leurs résultats sont basés sur des données portant sur 20 146 adultes (âge moyen de 65 ans ; 73 % d’hommes) atteints de diabète de type 2 et ayant des antécédents de calculs rénaux, de goutte ou les deux, qui n’avaient jamais utilisé d’inhibiteurs du SGLT-2, d’agonistes des récepteurs du GLP-1 ou d’agonistes des récepteurs du GLP-1. Inhibiteurs de la DPP-4.

Une technique statistique appelée pondération de probabilité inverse a été utilisée pour éliminer l’influence d’autres facteurs, tels que l’âge du patient, son sexe, son statut socio-économique, le temps écoulé depuis le diagnostic du diabète, d’autres conditions et la consommation de médicaments.

Les dossiers hospitaliers et ambulatoires ont été utilisés pour suivre les taux de calculs rénaux et de poussées de goutte sur une moyenne de 1,3 an pour ceux qui commençaient un inhibiteur du SGLT-2 et de 0,93 an pour ceux qui commençaient un agoniste des récepteurs GLP-1.

Les chercheurs ont découvert un taux de récidive des calculs rénaux 33 % inférieur chez les patients commençant un inhibiteur du SGLT-2 par rapport à un agoniste des récepteurs GLP-1.

Ce bénéfice correspondait à 51 cas actifs de calculs rénaux de moins pour 1 000 années-personnes au total, et à 219 cas de moins pour 1 000 années-personnes chez les personnes ayant récemment eu des calculs rénaux actifs. Une réduction similaire a été observée chez les patients souffrant également de goutte.

Une explication est que les inhibiteurs du SGLT-2 augmentent le volume urinaire et abaissent les taux d’acide urique dans le sang, réduisant ainsi la concentration de cristaux formant des calculs.

Les bénéfices ont également persisté après des analyses plus approfondies, notamment chez les personnes prenant des diurétiques thiazidiques (médicaments pouvant augmenter le risque de goutte) et chez celles nécessitant un traitement hospitalier pour des calculs rénaux, confirmant ainsi la force des résultats.

Les chercheurs reconnaissent qu’il s’agit de résultats d’observation et qu’aucune conclusion définitive ne peut donc être tirée sur la causalité, et ils ne peuvent pas exclure la possibilité que d’autres facteurs non mesurés aient pu affecter leurs résultats.

Cependant, ils soulignent que la conception de leur étude réduit les biais communs aux études observationnelles et que les résultats sont susceptibles d’être généralisables à des populations plus larges.

Ainsi, ils concluent que, pour les patients atteints de diabète de type 2, d’insuffisance cardiaque ou de maladie rénale chronique, un inhibiteur du SGLT-2 peut être un complément utile aux traitements actuels pour lutter simultanément contre les calculs rénaux et d’autres affections, notamment la goutte.

Plus d’informations :
Natalie McCormick et al, Efficacité comparative des inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose-2 pour la néphrolithiase récurrente chez les patients atteints de néphrolithiase ou de goutte préexistante : études d’émulation d’essais cibles, BMJ (2024). DOI : 10.1136/bmj-2024-080035

Fourni par le British Medical Journal


Citation: Certains médicaments contre le diabète sont liés à un risque moindre de calculs rénaux et de goutte (1er novembre 2024) récupéré le 2 novembre 2024 sur https://medicalxpress.com/news/2024-11-diabetes-drugs-linked-kidney-stones.html

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