
Cent jours se sont écoulés depuis l’investiture de Donald Trump en tant que 45e président des États-Unis. Cette période a été marquée par des décisions politiques controversées, des déclarations incendiaires et une approche diplomatique qui a souvent semblé velléitaire. C’est une réalité qui a fini par rattraper le président milliardaire.
Donald Trump a commencé son mandat avec une série de décrets présidentiels qui ont choqué le monde entier. Il a signé une interdiction de voyage pour les ressortissants de sept pays majoritairement musulmans, a ordonné la construction d’un mur à la frontière mexicaine et a retiré les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Autant de décisions qui ont rapidement montré une volonté de rupture avec l’ordre mondial établi.
Cependant, en matière de diplomatie, l’approche de Trump a été moins unilatérale et plus erratique. Il a alterné entre des déclarations d’amour envers des leaders autoritaires tels que Kim Jong-un de Corée du Nord et Vladimir Poutine de Russie, et des critiques acerbes envers des alliés traditionnels comme l’OTAN et l’Union européenne. Cette diplomatie velléitaire a semé la confusion non seulement parmi les diplomates américains mais aussi chez les alliés et les adversaires des États-Unis.
La réalité a rapidement rattrapé Trump. Sa stratégie de pression maximale sur la Corée du Nord n’a pas abouti à la dénucléarisation promise. Son retrait de l’accord sur le nucléaire iranien a isolé les États-Unis de leurs alliés européens et a renforcé la position de l’Iran. Ses tentatives de rapprochement avec la Russie ont été entravées par les accusations d’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016.
Au bout de cent jours, il est clair que la diplomatie de Trump est en décalage avec la réalité internationale. Son approche transactionnelle, basée sur des accords bilatéraux plutôt que sur des institutions multilatérales, a affaibli la position des États-Unis sur la scène mondiale. Ses déclarations impulsives et son manque de cohérence ont semé le doute sur la fiabilité des États-Unis en tant que partenaire.
En conclusion, les cent premiers jours de Donald Trump ont montré une diplomatie velléitaire, souvent en contradiction avec les réalités géopolitiques. Cela a non seulement affaibli la position des États-Unis, mais a aussi créé une incertitude qui continue de perturber l’ordre mondial. Les cent prochains jours seront cruciaux pour voir si Trump peut adapter sa diplomatie à la réalité, ou si sa présidence continuera à être marquée par l’instabilité et l’imprévisibilité.