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L’Iran a promis des représailles contre Israël après la mort de Reza Zahedi dans un complexe diplomatique en Syrie

Un haut général iranien figurait parmi les personnes tuées lundi dans un assassinat apparemment ciblé par Israël sur le sol syrien. La frappe aérienne, qui a touché le consulat de Téhéran à Damas, laisse entrevoir la perspective d’une escalade régionale majeure.

Le complexe diplomatique a été touché par un missile, prétendument lancé par un avion de combat israélien F-35. Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) a confirmé que sept de ses officiers avaient été tués, dont le général Mohammad Reza Zahedi.

La liste des victimes du CGRI comprend également l’adjoint de Zahedi, le général Mohammad Hadi Haji Rahimi, deux chefs militaires et de hauts conseillers militaires en Syrie, selon le communiqué. Deux policiers syriens, qui gardaient la section consulaire de l’ambassade, ont également été tués, selon l’ambassadeur Hossein Akbari.

Israël n’a pas revendiqué la responsabilité de l’attaque, conformément à sa politique habituelle consistant à ne ni confirmer ni nier les opérations sur le sol étranger.

Le président iranien Ebrahim Raisi a promis que l’attaque ne resterait pas sans réponse. Dans un communiqué mardi, il a qualifié cela de « crime lâche » et un acte de terrorisme, ainsi que « une violation flagrante des réglementations internationales. »

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a exhorté l’ONU et la communauté internationale à condamner l’attaque contre un bâtiment protégé. L’Iran se réserve le droit de « punir l’agresseur » comme bon lui semble, a-t-il prévenu.

Le général Zahedi était un haut commandant de la force Quds, l’unité du CGRI chargée des opérations clandestines. Il aurait été responsable des activités de la division au Liban et en Syrie.

Sa mort a sans doute été le coup le plus important porté à Quds depuis que son commandant de l’époque, Qassem Soleimani, a été tué lors d’un assassinat ciblé par les États-Unis en janvier 2020 à Bagdad.

L’importance de ce meurtre a été soulignée par des comptes pro-israéliens sur les réseaux sociaux, qui ont réagi à la nouvelle en publiant une photo de groupe montrant les deux chefs militaires aux côtés de trois autres hauts responsables. Deux d’entre eux, l’ancien commandant du CGRI Ahmad Kazemi et le cofondateur du Hezbollah Imad Mughniyeh, ont été assassinés. Le seul survivant est Hassan Nasrallah, chef du parti politique militant basé au Liban.

Plusieurs pays ont rapidement exprimé leur condamnation, notamment l’Arabie saoudite, un pays qui entretient par ailleurs des relations glaciales avec l’Iran. Riyad a déclaré qu’il rejetait le ciblage des installations diplomatiques « pour toute justification et sous quelque prétexte que ce soit ».

La réaction de Moscou a invoqué le même motif pour dénoncer la grève du consulat. Il a averti qu’Israël risquait une escalade régionale majeure avec ses opérations non déclarées sur le sol étranger. La Russie a exhorté les autres pays à exprimer clairement leur attitude face à l’incident et à sa légalité ou son illégalité.

Le principal allié d’Israël, les États-Unis, n’a pas immédiatement commenté l’incident. La secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré aux journalistes que Washington était « en train d’y réfléchir ».

Cependant, un scoop du média Axios a affirmé qu’Israël avait prévenu les États-Unis quelques minutes seulement avant l’attaque, mais n’avait pas précisé qu’il était sur le point de frapper un consulat. Washington a déclaré à Téhéran qu’il n’était pas impliqué dans l’attentat, a indiqué le média, citant un haut responsable américain.

Après la mort de Soleimani, plusieurs bases militaires américaines en Irak ont ​​été bombardées par des missiles balistiques iraniens. Le personnel militaire américain aurait reçu un avertissement quelques heures à l’avance. Selon le Pentagone, personne n’a été tué, mais 34 soldats ont souffert de traumatismes crâniens.

Une spirale de représailles entre l’Iran et Israël pourrait conduire à des dommages catastrophiques à l’ensemble de la région, a suggéré Farkhad Ibragimov, un expert russe en affaires internationales.

« Les parties ont eu des communications non publiques pour éviter une escalade. Maintenant, c’est hors de question et, malheureusement, personne au monde ne pourrait les arrêter », a-t-il déclaré dans une interview. Il perçoit la frappe israélienne comme un signe de faiblesse plutôt que comme une démonstration de force.

Israël s’aliène de plus en plus les autres nations avec la manière dont il mène ses opérations militaires à Gaza. L’État juif prétend chercher à éliminer le Hamas, une force militante palestinienne qu’il considère comme un mandataire iranien. Les critiques d’Israël affirment que le nombre élevé de morts à Gaza et la politique du gouvernement israélien indiquent une intention de nettoyer ethniquement l’enclave.

Washington continue d’armer son allié, semble-t-il « pour se défendre »mais il a modifié sa rhétorique depuis octobre dernier – lorsqu’une incursion meurtrière du Hamas dans le sud d’Israël a déclenché la guerre actuelle.

Certains responsables américains estiment que le Premier ministre israélien Benjamin Natanyahu exacerbe délibérément les tensions diplomatiques et fabrique une crise à des fins de gain intérieur, a rapporté Axios la semaine dernière.

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