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Ce que les Canadiens pensent de la guerre entre Israël et le Hamas

Le fait que 30 % des personnes interrogées soient « fortement en désaccord » avec le fait que le Canada devrait soutenir Israël ne signifie pas nécessairement qu’elles se rangent du côté du Hamas, mais plutôt qu’elles ne souhaitent pas que le Canada s’implique ou que le gouvernement fédéral choisisse ouvertement son camp.

Près de la moitié des répondants de plus de 65 ans (48 pour cent) sont d’accord que le Canada devrait soutenir Israël, bien que des majorités de moins de cet âge ne soient pas d’accord.

Le sondage a révélé qu’une pluralité de Canadiens anglophones du Canada conviennent que le pays devrait soutenir Israël. En Ontario, 42 pour cent étaient d’accord, tandis que 39 pour cent étaient en désaccord. Des divisions similaires ont été mesurées en Colombie-Britannique (41 pour cent en faveur, 39 pour cent contre) et en Alberta (39 contre 37). Les résultats serrés doivent être interprétés comme des liens statistiques étant donné la taille des sous-échantillons régionaux. Le Québec francophone est moins divisé : 51 % des répondants ne sont pas d’accord avec le fait que le Canada devrait soutenir Israël, tandis que 27 % sont d’accord.

Les résultats sont remarquables lorsqu’ils sont ventilés par soutien aux partis.

Il n’y a que dans le camp libéral qu’il existe un accord clair – 46 pour cent d’accord, 31 pour cent en désaccord – avec le soutien du Canada à Israël. Au sein des néo-démocrates de gauche du Canada, 22 pour cent étaient d’accord et 54 pour cent en désaccord. Parmi les répondants qui ont déclaré soutenir le Bloc Québécois, un parti fédéral basé au Québec, 16 pour cent étaient d’accord et 60 pour cent en désaccord.

Les résultats ont été répartis presque également parmi les conservateurs, avec 44 pour cent d’accord et 39 pour cent en désaccord. Compte tenu de la taille de l’échantillon des partisans du PCC dans ce sondage, ce résultat doit être décrit comme une égalité statistique.

Les résultats révèlent ce qui pourrait s’avérer être un défi majeur pour le chef conservateur Pierre Poilievre. Dénoncer les atrocités du Hamas est la partie la plus facile du travail du leader. Adopter une position ferme sur la position du Canada dans ce conflit – lorsque vos partisans sont divisés – pourrait s’avérer plus difficile.

La réponse des conservateurs au sondage pourrait refléter une réflexion plus large sur le rôle que le Canada devrait jouer dans le monde – une question explorée par Pallas Data.

On a demandé aux répondants de choisir entre les opinions suivantes : 1. Le Canada devrait accorder moins d’attention aux problèmes à l’étranger ; 2. Il est préférable que le Canada soit actif dans les affaires mondiales.

Soixante pour cent de tous les répondants ont déclaré croire que le Canada devrait participer aux affaires mondiales, tandis que 35 pour cent se sont prononcés en faveur d’une approche plus isolationniste.

Les résultats, ventilés en fonction du vote fédéral, montrent un fossé radicalement marqué entre les électeurs conservateurs et non conservateurs.

Alors qu’une écrasante majorité des électeurs libéraux (82 pour cent) et néo-démocrates (79 pour cent) croient que le Canada devrait jouer un rôle sur la scène mondiale, 54 pour cent des électeurs conservateurs ont déclaré que le pays devrait accorder moins d’attention aux conflits à l’étranger.

Même les électeurs du Bloc Québécois, dont beaucoup font activement campagne pour la sécession du Québec du Canada, sont plus enclins à croire que le Canada devrait prendre position.

Ce sondage a été réalisé par Pallas Data, une société d’études de marché basée à Toronto, les 21 et 22 octobre 2023. Le sondage était commandé par 338Canada et représente un échantillon de 1 484 adultes vivant au Canada et admissibles à voter aux élections fédérales. L’enquête a été menée au moyen d’entretiens téléphoniques automatisés utilisant la technologie d’enregistrement vocal interactif (IVR). La marge d’erreur du sondage est de plus ou moins 2,5 pour cent au niveau de confiance de 95 pour cent. Les marges d’erreur sont plus élevées dans chaque sous-échantillon.