Si le 45e président est destitué avec succès, il pourrait se voir interdire de briguer ou de détenir à nouveau une fonction publique.
M. Trump a été destitué en 2020 pour avoir prétendu avoir abusé de son pouvoir en retenant l’aide à l’Ukraine dans l’espoir que son chef enquêterait sur Joe Biden, son rival politique. Il a été mis en accusation par la Chambre des représentants mais acquitté par le Sénat.
Les démocrates américains pourraient retarder un procès en destitution jusqu’à la fin des 100 premiers jours du mandat de Joe Biden, a déclaré un haut responsable, libérant le nouveau président pour qu’il poursuive son premier programme.
James Clyburn, whip de la majorité de la Chambre, a déclaré que la Chambre reprendrait les articles de mise en accusation contre M. Trump cette semaine, mais qu’elle ne les enverrait probablement pas au Sénat avant plusieurs mois.
Qu’est-ce que la destitution?
La mise en accusation est le processus par lequel le Congrès traduit certains fonctionnaires, à savoir le président, en justice.
La constitution américaine définit un large éventail d’infractions pouvant conduire à une mise en accusation: «Trahison, corruption ou autres crimes et délits graves».
Qu’est-ce que cela signifierait pour Donald Trump?
Si le 45e président est destitué, il pourrait se voir interdire de se présenter ou de détenir à nouveau une fonction publique. Cela mettrait fin à toute discussion possible sur un retour en 2024.
Le Sénat américain a le pouvoir d’empêcher M. Trump de le faire, et un vote à ce sujet ne devrait être adopté qu’à la majorité simple. Il existe un précédent selon lequel le Sénat a empêché des fonctionnaires de se présenter à nouveau après leur mise en accusation. Les juges Robert Archbald (en 1913) et West H Humphreys (en 1862) ont tous deux été interdits de candidature après leur mise en accusation, bien que ce sort ne soit jamais arrivé à un président auparavant.
Un vote à ce sujet ne pourrait avoir lieu qu’après un vote de destitution.
En dehors de cela, si M. Trump était destitué, il perdrait également l’accès à une multitude d’avantages publics auxquels il aurait autrement droit.
Selon la loi de 1958 sur les anciens présidents, il se verrait refuser sa pension annuelle de 200 000 $, une allocation de voyage annuelle de 1 million de dollars et des fonds supplémentaires pour son futur personnel. Cependant, grâce à un ordre signé par son prédécesseur Barack Obama, M. Trump aura toujours la garantie de son service secret à vie.
Si M. Trump tentait de se pardonner avant de quitter ses fonctions, ce qu’aucun président n’a tenté auparavant, la situation deviendrait beaucoup plus trouble.
Discussion about this post