Candidature de la Suède et de la Finlande à l’OTAN : des responsables se rendent en Turquie pour surmonter leurs objections
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De hauts responsables suédois et finlandais ont rencontré mercredi à Ankara leurs homologues turcs dans le but de surmonter les fortes objections de la Turquie aux demandes d’adhésion des pays nordiques à l’OTAN.
La Suède et la Finlande ont soumis leur candidature écrite pour rejoindre l’OTAN la semaine dernière. Cette décision représente l’une des plus grandes ramifications géopolitiques de la guerre de la Russie en Ukraine et pourrait réécrire la carte de la sécurité de l’Europe.
La Turquie a déclaré qu’elle s’opposait à l’adhésion des pays à l’alliance militaire occidentale, citant des griefs contre le soutien perçu de la Suède – et dans une moindre mesure de la Finlande – du Parti des travailleurs du Kurdistan, ou PKK, et d’autres entités que la Turquie considère comme des menaces pour la sécurité.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, au centre, participe à une conférence de presse avec le ministre finlandais des Affaires étrangères Pekka Haavisto et la ministre suédoise des Affaires étrangères Ann Linde au siège de l’OTAN à Bruxelles, le lundi 24 janvier.
(AP/Olivier Matthys)
Le PKK, qui est répertorié comme organisation terroriste par plusieurs alliés de la Turquie, a mené une insurrection de plusieurs décennies contre la Turquie, un conflit qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes.
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Le gouvernement turc accuse également la Finlande et la Suède d’imposer des restrictions à l’exportation d’armes à la Turquie et de refuser d’extrader des « terroristes » présumés.
Les objections de la Turquie ont refroidi les espoirs de Stockholm et d’Helsinki de rejoindre rapidement l’OTAN au milieu de l’invasion russe de l’Ukraine et ont mis en jeu la crédibilité de l’alliance transatlantique. Les 30 membres de l’OTAN doivent se mettre d’accord sur l’admission de nouveaux membres.
Les délégations suédoise et finlandaise ont rencontré le porte-parole du président Recep Tayyip Erdogan, Ibrahim Kalin, et le vice-ministre turc des Affaires étrangères, Sedat Onal. La délégation suédoise était dirigée par le secrétaire d’État Oscar Stenstrom, tandis que Jukka Salovaara, le sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères, dirigeait la délégation finlandaise, ont indiqué des responsables turcs.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, affiche des documents alors que la Suède et la Finlande ont demandé leur adhésion à Bruxelles, Belgique, le 18 mai.
(AP/Johanna Géron)
La Première ministre suédoise Magdalena Andersson a déclaré à l’issue d’une réunion avec le président du Conseil européen Charles Michel à Stockholm que son pays souhaitait « clarifier » les revendications qui ont circulé lors des discussions avec la Turquie.
« Nous n’envoyons pas d’argent ni d’armes à des organisations terroristes », a déclaré Andersson.
Michel, qui doit se rendre à Helsinki depuis Stockholm, a déclaré que c’était « un moment charnière pour la Suède » et « nous soutenons pleinement vos choix ».
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La Turquie a énuméré cette semaine cinq « assurances concrètes » qu’elle exigeait de la Suède, y compris ce qu’elle a qualifié de « cessation du soutien politique au terrorisme », « l’élimination de la source de financement du terrorisme » et la « cessation du soutien aux armements » au interdit le PKK et une milice kurde syrienne qui lui est affiliée.
Les demandes appelaient également à la levée des sanctions sur les armes contre la Turquie et à la coopération mondiale contre le terrorisme.
La Turquie a déclaré qu’elle avait demandé l’extradition de militants kurdes et d’autres suspects depuis 2017 mais n’avait pas reçu de réponse positive de Stockholm. Le gouvernement turc a affirmé que la Suède avait décidé de fournir 376 millions de dollars pour soutenir les militants kurdes en 2023 et qu’elle leur avait fourni du matériel militaire, notamment des armes antichars et des drones.
La Suède a nié avoir fourni une « aide financière ou un soutien militaire » à des groupes ou entités kurdes en Syrie.
« La Suède est un donateur humanitaire majeur dans la crise syrienne grâce à des allocations mondiales aux acteurs humanitaires », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Ann Linde au journal Aftonbladet.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, salue le président turc Recep Tayyip Erdogan à son arrivée pour un sommet de l’OTAN à Bruxelles en juin 2021.
(AP/Kenzo Tribouillard)
« La coopération dans le nord-est de la Syrie est menée principalement par le biais des Nations unies et des organisations internationales », a-t-elle déclaré. « La Suède ne fournit pas de soutien ciblé aux Kurdes syriens ou aux structures politiques ou militaires du nord-est de la Syrie, mais la population de ces régions participe, bien sûr, à ces projets d’aide. »
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S’exprimant mardi avant une réunion du Conseil des États de la mer Baltique, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré que la Russie n’avait laissé à la Suède et à la Finlande « d’autre choix » que de rejoindre l’OTAN.
Elle a déclaré que l’Allemagne soutiendrait l’adhésion des deux pays, la qualifiant de « véritable gain » pour l’alliance militaire.