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Cafards dans l’espace : traitement des déchets et source de protéines saines combinées

En tant que frontière actuelle de l’humanité dans l’espace, la Station spatiale internationale dépend fortement de la Terre, non seulement pour son approvisionnement en produits frais, mais également pour son service d’élimination des différents types de déchets produits sur l’ISS par ses occupants humains. Alors que les futures missions habitées éloignent les humains de la Terre, trouver des moyens de retraiter ces déchets plutôt que de les jeter hors du sas le plus proche devient une priorité. Une solution suggérée vient d’une société polonaise, Astronika, avec leur bioréacteur à insectes qui peut transformer la matière organique en biomasse utile.

Il est intéressant de noter que l’espèce de cafard sélectionnée était la Blatte sifflante de Madagascarl’une des espèces les plus grandes (5 à 7,5 cm). C’est aussi une espèce de cafard qui est souvent gardée comme animal de compagnie. Dans ce bioréacteur en boucle fermée développé par Astronika, ces blattes mâcheraient jusqu’à 3,6 kg de déchets par semaine dans la grande version, les blattes adultes étant vraisemblablement transformées à un moment donné en nourriture fraîche et en divers matériaux. Au-delà du facteur « beurk » irrationnel lié à la consommation de protéines d’insectes, l’un des plus gros problèmes que nous pouvons constater avec ce système est que l’équipage de la mission de longue durée peut s’attacher aux cafards, car ils sont plutôt mignons.

Blague à part, même si une version finale d’un tel bioréacteur finit par utiliser des bactéries et des parents beaucoup moins mignons, l’idée de recycler autant de biodéchets humains que possible est une étape cruciale pour rendre possibles les stations spatiales éloignées et les voyages spatiaux de longue durée. Une petite version de ce bioréacteur sera envoyée à l’ISS, où le principe obtiendra sa première chance de montrer ses jambes spatiales.

Pour une raison quelconque, les cafards et la NASA semblent inextricablement liés. Nous nous sommes souvenus que les blattes de Madagascar constituent apparemment de très bonnes plates-formes robotiques si vous êtes habile en chirurgie des gardons.

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