Le président américain Joe Biden a exprimé en privé ses regrets concernant sa décision de se retirer des élections de 2024, estimant qu’il aurait pu vaincre le président élu Donald Trump, selon le Washington Post.
Le président a également reconnu des faux pas dans sa direction, notamment des décisions politiques et des problèmes de communication, a rapporté le journal samedi. Avec certains de ses collaborateurs, Biden estime qu’il aurait dû rester dans la course malgré les défis qui ont conduit à son retrait, affirme l’article, citant des sources de la Maison Blanche.
Selon le média, ces sentiments ont fait surface lors de récentes conversations privées. La décision de Biden de se retirer en juillet fait suite à un débat télévisé avec Trump qui a suscité des critiques et des inquiétudes accrues concernant son âge et ses capacités cognitives.
Il a publiquement admis que sa performance lors de l’événement du 27 juin était médiocre, déclarant qu’il « foutu » alors qu’il avait du mal à articuler clairement sa politique.
Cette décision a ouvert la voie à la vice-présidente Kamala Harris pour devenir la candidate démocrate ; elle a ensuite été battue par Trump lors des élections de novembre.
En plus de ses regrets concernant son retrait, Biden a exprimé en privé son mécontentement quant au choix de Merrick Garland comme procureur général. Il a exprimé sa frustration face aux retards perçus par le ministère de la Justice dans les poursuites contre Trump. Selon des sources, Biden estime que si le ministère de la Justice avait agi plus rapidement face aux allégations contre Trump, allant des tentatives d’annulation des élections de 2020 à la mauvaise gestion de documents classifiés, cela aurait pu conduire à un procès politiquement préjudiciable avant les élections.
Biden a également critiqué le ministère de la Justice sous Garland pour son « agressivité » enquêtant sur son fils, Hunter Biden, ont rapporté les médias, citant des sources anonymes.
Hunter Biden a été reconnu coupable en juin d’avoir menti sur sa toxicomanie de longue date lors de l’achat d’une arme de poing. Dans une autre affaire, il a plaidé coupable en septembre de plusieurs infractions fiscales, la condamnation étant prévue ce mois-ci. Le 1er décembre, Joe Biden a gracié son fils alors qu’il s’était engagé auparavant à ne pas intervenir, arguant que Hunter avait été poursuivi. « de manière sélective et injuste » en raison de leurs liens familiaux.
Ces révélations interviennent dans le cadre de réflexions plus larges de Biden sur sa présidence.
Plus tôt ce mois-ci, Biden a admis certains faux pas, notamment la décision de ne pas inscrire son nom sur les chèques de secours liés au COVID-19, ce qui, selon lui, a coûté à son administration la reconnaissance de ses efforts économiques.
Dans un podcast récent, le président a également évoqué les défis posés par l’évolution du paysage médiatique. Il a noté que la prolifération des sources d’information a rendu difficile la transmission efficace des réalisations de son administration dans un environnement où le public choisit souvent des informations qui correspondent à ses points de vue.
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