Au moins 17 civils tués par des rebelles extrémistes dans l’est du Congo
KINSHASA, Congo (AP) – Au moins 17 personnes ont été tuées par des rebelles extrémistes dans la province du Nord-Kivu, dans l’est du Congo, ont annoncé les autorités locales.
Des civils ont été tués par des combattants des Forces démocratiques alliées – soupçonnées d’être liées au groupe État islamique – dans la région de Bambuba-kisiki, dans le territoire de Beni, a déclaré lundi Sabiti Njiamoja, adjoint au gouverneur local.
« Nous avons enterré 10 corps dimanche. Les victimes sont des civils tués par les ADF entre jeudi et vendredi à Kainana. Sept autres ont été retrouvés lundi », a-t-il déclaré.
Le conflit couve depuis des décennies dans l’est du Congo, où plus de 120 groupes armés se battent. La plupart se disputent les terres et le contrôle des mines contenant des minéraux précieux, tandis que certains groupes essaient de protéger leurs communautés.
Depuis avril dernier, les attaques des ADF ont tué au moins 370 civils et plusieurs centaines de personnes ont été enlevées, dont un nombre important d’enfants, selon l’ONU. Le groupe a également étendu sa zone d’opérations à Goma et dans la province voisine de l’Ituri.
En mars, le groupe a revendiqué la responsabilité d’avoir tué plus de 35 personnes et blessé des dizaines d’autres dans le village de Mukondi, également dans la province du Nord-Kivu.
Les combats exacerbent la grave crise humanitaire dans l’est du Congo. Près de 6 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du Congo, dont plus de 450 000 dans la province du Nord-Kivu. Des centaines de milliers de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire extrême et la maladie se propage, selon des groupes d’aide.
Jean-yves Kamale, The Associated Press