Assassinat de Rajiv Gandhi : un tribunal indien libère le meurtrier reconnu coupable AG Perarivalan

La Cour suprême a invoqué des pouvoirs extraordinaires pour libérer AG Perarivalan, a déclaré son avocat à CNN.

Perarivalan a été arrêté quelques semaines après l’assassinat de Gandhi lors d’un attentat-suicide le 21 mai 1991 dans l’État méridional du Tamil Nadu.

L’attaque a été imputée aux rebelles séparatistes qui se battent pour un État tamoul au Sri Lanka. Le meurtre de Gandhi a été considéré comme des représailles pour sa décision d’envoyer des troupes indiennes au Sri Lanka en 1987 pour faire respecter un accord de paix visant à mettre fin à la guerre civile de la nation insulaire.

Perarivalan, qui avait 19 ans au moment de l’attaque, a été accusé d’avoir acheté des piles pour la bombe. Il a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs en vue de commettre un meurtre, entre autres chefs d’accusation, selon des documents judiciaires.

Il a été condamné à mort en 1998 avec six autres personnes, mais sa peine a été réduite à la réclusion à perpétuité en 2014.

AG Perarivalan, qui a été emprisonné pour l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rajiv Gandhi, devant son domicile à Chennai le 18 mai.

En 2015, l’avocat de Perarivalan, K. Paari Vendhan, a déposé un plaidoyer de grâce, qui a été renvoyé au gouverneur du Tamil Nadu. Vendhan a ensuite déposé une demande de libération sous caution auprès de la Cour suprême, après avoir échoué à recevoir une réponse du gouverneur pendant des années.

En mars de cette année, la Cour suprême a accordé une libération sous caution à Perarivalan pour sa « conduite pendant sa longue incarcération », les diplômes qu’il a obtenus en prison et sa « mauvaise santé », selon des documents judiciaires. Le tribunal a appris que le gouverneur avait renvoyé l’appel de grâce au président indien Ram Nath Kovind.

Mercredi, la Cour suprême a décidé qu’elle libérerait Perarivalan, rendant sa peine complète en vertu d’une disposition constitutionnelle qui permet au tribunal de rendre une ordonnance lorsqu’une affaire est suspendue. Le tribunal a conclu que le gouverneur n’avait pas le pouvoir de renvoyer l’appel de grâce au président et n’avait pas répondu à l’appel, a déclaré Vendhan.

Le ministre en chef du Tamil Nadu, MK Staline, mercredi tweeté une vidéo de lui rencontrant et embrassant Perarivalan après sa libération.