après ses propositions sur Benjamin Haddad, Mélenchon se défend d’antisémitisme
Le leader insoumis estime que le ministre délégué à l’Europe est « acquis à la politique de M. Netanyahou ». Des propositions jugées « nauséabondes » par la porte-parole du gouvernement.
L’extrait d’à peine une minute a suffi à mettre le feu aux poudres. Dans un discours prononcé samedi à Mende (Lozère), Jean-Luc Mélenchon s’en est pris au ministre délégué aux Affaires européennes, Benjamin Haddad, après la mort du chef du Hezbollah dans un raid israélien vendredi. «Le ministre désigné pour s’occuper de l’Europe est acquis à la politique de M. Netanyahou. Et c’est lui qui s’occupe de l’Europe !»a lancé le leader insoumis.
Preuve selon lui que le Vieux continent ne mettrait pas tout en œuvre pour résoudre le conflit au Moyen-Orient. «Si l’Europe décideit de ne plus livrer d’armes européennes, la guerre s’arrêterait. Si l’Europe arrête les rapports commerciaux, [Israël] ne pourrait pas tenir»at-il justifié.
Relayée massivement sur les réseaux sociaux, la déclaration a fait réagir jusqu’au sein du gouvernement. «Les nauséabonds sous-entendus de Jean-Luc Mélenchon à la rencontre de Benjamin Haddad sont indignés d’un responsable politique»a tonné ce dimanche la porte-parole de l’exécutif, Maud Bregeon, accusant l’Insoumis de faire un amalgame entre la confession juive du ministre et sa ligne politique.
«De la décence et du sang-froid»
«La gravité de la situation requiert de la décence et du sang-froid»a ajouté la macroniste, alors que la communauté internationale redoute un embrassement sur le sol libanais.
Dénonçant les accusations d’antisémitisme, Jean-Luc Mélenchon a quant à lui assuré fonder son jugement sur les propositions passées de Benjamin Haddad. «La preuve. Benjamin Haddad a dit : « Je ne suis pas pour un cessez-le-feu. Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme du Hamas»at-il écrit, partageant un entretien du ministre délégué sur France 2.