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Actes Sud : Photo Poche : Vivian Maier

En introduction, l’historienne de la photographie Anne Morin raconte l’histoire de cette femme, née à New York en 1926 d’une mère française et d’un père d’origine austro-hongroise. Vivian s’est intéressée à la photographie dès son plus jeune âge, apprenant elle-même avec un appareil photo Kodak Brownie. Le jour, elle travaillait comme nounou, mais pendant son temps libre – et parfois même au travail – elle perfectionnait son œil de photographe.

La rue était sa toile, capturant chaque instant, chaque détail : « C’était l’époque du rêve américain, de l’hégémonie et de l’extrême modernité, dont la face la plus sombre deviendra l’essence même du travail de Vivian Maier. Elle a peint ce portrait à la fois par la photographie et par le cinéma, créant un langage visuel à la croisée de la photographie humaniste et de la photographie de rue américaine » (Anne Morin). Maier a passé une grande partie de son temps dans les quartiers populaires, transformant les observations quotidiennes en moments d’importance historique.

Un autre sujet de prédilection était l’enfance. Pendant quarante ans en tant que nounou, les enfants étaient ses compagnons quotidiens. Elle y a trouvé un sens ludique qu’elle a transposé dans sa photographie, que ce soit en recherchant l’humour dans ses sujets ou en expérimentant son langage visuel. L’espièglerie était également au cœur de ses autoportraits, où elle aimait se montrer comme une présence éphémère, parfois reflétée dans des miroirs légèrement déformés, d’autres fois comme une ombre projetée sur divers fonds.

Aujourd’hui, cette silhouette porte un nom : Vivian Maier. La photographe est en effet sortie de l’ombre et nombre de ses images sont devenues des icônes de la photographie, aux côtés de ceux désormais reconnus comme ses pairs : Diane Arbus, Henri Cartier-Bresson, Robert Frank, Robert Doisneau, Helen Levitt…

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