“L’Eglise de France met en avant un nouveau projet qui pourrait bien ébranler le paysage éducatif du pays : réaffirmer le caractère confessionnel de l’enseignement privé catholique.
Depuis plusieurs années, l’Eglise de France observe avec préoccupation une certaine dilution de la dimension confessionnelle de l’enseignement catholique privé. Les valeurs spirituelles et les principes religieux qui devraient être au cœur de cet enseignement semblent s’estomper, faisant place à des pratiques plus laïcisées.
Face à cette situation, l’Eglise a décidé de prendre le taureau par les cornes. Elle veut rappeler et renforcer le caractère confessionnel de ces établissements pour qu’ils redeviennent de véritables lieux de transmission de la foi catholique.
Ce projet n’est pas sans susciter de vives réactions. Pour certains, il s’agit là d’une tentative de renfermement sur soi, contraire à l’esprit d’ouverture et de partage qui devrait caractériser l’enseignement. Pour d’autres, cette initiative est salutaire et nécessaire pour préserver l’identité catholique de ces écoles.
Quel que soit le point de vue, ce projet soulève des questions fondamentales. Quelle place pour la religion dans l’éducation ? Comment concilier transmission de la foi et ouverture sur le monde ? Comment préserver l’identité d’un enseignement tout en évitant l’exclusion ?
Ces questions ne sont pas nouvelles, mais elles prennent une nouvelle dimension à la lumière de ce projet de l’Eglise de France. Elles méritent d’être posées et débattues, pour que l’enseignement privé catholique puisse continuer à jouer son rôle dans la société française, sans pour autant perdre son âme.
L’avenir de l’enseignement privé catholique se joue peut-être ici, entre tradition et modernité, entre préservation de l’identité et ouverture sur le monde. Un défi de taille, mais aussi une opportunité pour réaffirmer le rôle spécifique de ces établissements dans le paysage éducatif français.”
