WASHINGTON– Une cour d’appel militaire a statué contre les efforts du secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, visant à rejeter le accords de plaidoyer conclus pour Khalid Sheikh Mohammed et deux autres accusés lors des attentats du 11 septembre, a déclaré un responsable américain.
La décision remet sur les rails les accords cela signifierait que les trois hommes plaideraient coupables de l’une des attaques les plus meurtrières jamais perpétrées contre les États-Unis, en échange d’être épargnés de la possibilité de la peine de mort. Les attaques d’Al-Qaida ont tué près de 3 000 personnes le 11 septembre 2001 et ont contribué à stimuler les invasions américaines de l’Afghanistan et de l’Irak dans ce que l’administration de George W. Bush a appelé sa guerre contre le terrorisme.
L’armée la cour d’appel a rendu son jugement Lundi soir, selon le responsable américain, qui n’était pas autorisé à discuter publiquement de la question et s’est exprimé sous couvert d’anonymat.
Les procureurs militaires et les avocats de la défense de Mohammed, le cerveau accusé des attentats, et de deux coaccusés sont parvenus à un accord de plaidoyer après deux ans de négociations approuvées par le gouvernement. Les accords ont été annoncés à la fin de l’été dernier.
Les partisans de l’accord de plaidoyer y voient un moyen de résoudre le procès juridiquement difficile contre les hommes de la commission militaire américaine de la base navale de Guantanamo Bay, à Cuba. Les audiences préliminaires du procès de Mohammed, Walid bin Attash et Mustafa al Hawsawi sont en cours depuis plus d’une décennie.
Une grande partie des débats préalables au procès ont porté sur la façon dont torture des hommes alors qu’ils étaient détenus par la CIA dans les premières années qui suivent leur détention peuvent entacher l’ensemble des preuves de l’affaire.
Quelques jours après l’annonce de l’accord de plaidoyer cet été, Austin a publié une brève ordonnance disant il les annulait.
Il a évoqué la gravité des attentats du 11 septembre en affirmant qu’en tant que secrétaire à la Défense, il devrait décider de tout accord de plaidoyer qui épargnerait aux accusés la possibilité d’être exécutés.
Les avocats de la défense ont déclaré qu’Austin n’avait aucune autorité légale pour rejeter une décision déjà approuvée par la plus haute autorité du tribunal de Guantanamo et que cette décision équivalait à une ingérence illégale dans l’affaire.
Le juge militaire saisi de l’affaire du 11 septembre, le colonel de l’Air Force Matthew McCall, avait reconnu qu’Austin n’avait pas qualité pour rejeter les négociations de plaidoyer une fois qu’elles étaient en cours. Cela a donné lieu à un appel du ministère de la Défense devant la cour d’appel militaire.
Austin a désormais la possibilité de faire ses efforts pour rejeter les accords de plaidoyer devant la Cour d’appel des États-Unis pour le circuit du district de Columbia. Le Pentagone n’a donné aucune nouvelle dans l’immédiat sur une éventuelle prochaine action.