Des chercheurs du monde entier ont exprimé leur inquiétude face à une mystérieuse maladie qui a tué de nombreuses personnes en République démocratique du Congo. La maladie, actuellement appelée maladie X par les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, semble être limitée à la province du Kwango, une région reculée du sud-ouest de la RDC. Mais une diffusion plus large est certainement possible.
L’ampleur exacte de l’épidémie n’est pas claire. Certains rapports indiquent que 79 personnes sont mortes. Reuters a rapporté que 143 personnes sont mortes. Le premier cas s’est apparemment produit fin octobre. La chronologie des autres cas n’a pas été clairement rapportée.
Plusieurs rapports indiquent que les personnes atteintes de la maladie présentent des symptômes pseudo-grippaux, notamment des maux de tête, de la fièvre et des difficultés respiratoires. Cette constellation de symptômes serait compatible avec un virus respiratoire. Mais l’agent causal n’a pas été déterminé. Des experts de l’OMS ont été déployés en RDC pour faciliter leur enquête. Des échantillons provenant de personnes atteintes de la maladie sont en cours d’analyse et ces informations pourraient être disponibles prochainement. Des tests de laboratoire de base devraient permettre aux scientifiques de déterminer si la maladie X a une étiologie virale et peut-être aider à l’identification du virus.
Jusqu’à ce que davantage de données soient disponibles, il est difficile de spéculer sur la cause de cette mystérieuse épidémie. Elle pourrait être causée par une variante d’un virus existant, comme la grippe ou le SRAS-CoV-2. Cela pourrait être le résultat d’un nouveau virus émergent. Cela pourrait avoir une cause non transmissible.
Il est également difficile de spéculer sur la menace plus large. Certes, un virus respiratoire très virulent pourrait avoir un impact mondial majeur. Nous avons ce scénario qui se joue avec Covid-19. Mais à l’heure actuelle, on sait trop peu de choses sur l’épidémie actuelle.
La République démocratique du Congo continue également de faire face à d’autres épidémies de maladies infectieuses. En août, le Directeur général de l’OMS a déclaré que la mpox (anciennement connue sous le nom de variole du singe) dans la région constituait une urgence de santé publique de portée internationale. Plus de 47 000 cas de mpox et 1 000 décès sont survenus dans le pays depuis le 1er janvier 2024, D’après le CDC. En 2018, 2 287 décès dus à Ebola ont été signalés. Et plus d’un demi-million de personnes en RDC sont vivre avec le VIHselon les données compilées par l’ONUSIDA.
De plus amples informations sur la cause de la maladie X, sa gravité et les stratégies potentielles de traitement et de prévention devraient être disponibles prochainement. D’ici là, les prestataires de soins de santé, les chercheurs et les responsables de la santé publique restent vigilants.