Anne Michaels remporte le prix Giller de 100 000 $ pour son roman Held
Anne Michaels a remporté le prix Giller 2024 pour son roman Détenu.
Le prix de 100 000 $ est le plus riche en littérature canadienne.
Basé à Toronto, Michaels est un poète et auteur qui a déjà remporté d’importants prix littéraires, notamment le Prix Orange de fiction, le Guardian Fiction Prize, le Commonwealth Poetry Prize, le Trillium Book Award et une bourse Guggenheim. Avant de remporter le prix de cette année, elle a été sélectionnée à deux reprises pour le prix Giller : en 1996 pour Pièces fugitives et en 2009 pour La voûte d’hiver.
Dans son discours de remerciement, elle a déclaré que ses écrits sont une manière de témoigner « contre la guerre, l’indifférence, contre les amnésies de toutes sortes ».
« Lorsque l’écrivain et le lecteur se regardent sur la page, il est possible que quelque chose puisse être réparé. La littérature nous situe moralement. Elle reconnaît la distinction cruciale entre ce qui est impossible et ce qui est futile. »
« Tout ce que j’écris est contre la futilité. Il n’y a pas de droiture morale. Il n’y a que la moralité. Un livre, surtout celui-ci, n’est rien s’il n’écoute pas. Chaque livre témoigne, chaque livre sa propre forme de résistance et d’affirmation. »
« Je suis ici ce soir en solidarité avec cet objectif, en solidarité avec les écrivains présélectionnés et présélectionnés et avec tous les écrivains à l’intérieur et à l’extérieur de cette salle. »
REGARDER | Le gala du Prix Giller 2024 :
Un roman historique fragmenté sur l’amour durable
Tissant des personnages et des événements historiques, le roman mystérieux qui traverse les générations Détenu commence sur un champ de bataille de la Première Guerre mondiale près de la rivière Aisne en 1917, où John est allongé dans la neige qui tombe, incapable de bouger ni de sentir ses jambes. Il saute dans le temps et dans l’espace pour explorer une image fragmentée de la guerre et de ceux qui en ressentent les répercussions.
« Le récit plonge dans et hors de divers lieux et époques et, de plusieurs manières, tente d’exprimer toutes les façons dont l’amour continue son œuvre au-delà de la durée d’une seule vie », a déclaré Michaels dans une interview avec Qest Tom Power.
Le récit plonge dans et hors de divers lieux et époques et tente, de plusieurs manières, d’exprimer toutes les façons dont l’amour continue son œuvre au-delà de la durée d’une seule vie.-Anne Michaels
« Nous sommes habitués à considérer l’histoire comme des actions et des événements, mais c’est aussi l’histoire de nos vies intérieures, la force de nos vies intérieures, ce en quoi nous croyons, ce à quoi nous aspirons, quelles sont nos valeurs. Et je voulais nous amène vraiment à présenter des moments en relation avec l’histoire qui ont à voir avec le pouvoir de cette vie intérieure.
Détenu a également été sélectionné pour le Booker Prize 2024.
30:51Anne Michaels : Held, comment elle sait qu’elle a fini d’écrire un livre et la raison inattendue pour laquelle elle est si privée
Anne Michaels est une poète et romancière canadienne primée qui vient de publier son troisième roman tant attendu, « Held ». L’histoire s’étend sur 115 ans et aborde des thèmes familiers à son œuvre : l’histoire, le chagrin et le pouvoir de l’amour. Anne explique à Tom pourquoi il a fallu près de 15 ans pour écrire le roman, pourquoi elle est si intéressée par l’écriture sur la guerre et pourquoi elle choisit de vivre une vie intensément privée.
Les finalistes restants sont Éric Chacour pour Ce que je sais de toi, traduit par Pablo Strauss, Anne Fleming pour CuriositésConor Kerr pour Bordure des Prairies et Deepa Rajagopalan pour Paons d’Instagram. Ils recevront chacun 10 000 $.
Les livres présélectionnés sont disponibles dans des formats accessibles via le Réseau national pour des services de bibliothèque équitables et le Centre pour un accès équitable aux bibliothèques.
Les éditeurs ont soumis plus de 100 titres pour examen, qui ont été réduits à une liste longue de 12 titres avant la révélation de la liste restreinte de cinq livres.
Le jury était présidé par l’auteur et producteur Noah Richler et comprenait l’écrivain et professeur Kevin Chong et l’auteure-compositrice-interprète Molly Johnson. Lorsque le jury a été annoncé en janvier, il comprenait également les jurés internationaux Dinaw Mengestu et Megha Majumdar, qui depuis lors démissionné.
« Anne Michaels Détenu est un roman qui flotte, une association séduisante de souvenirs, de projections et d’instances hantées à travers laquelle la notion même de notre mortalité, de notre résilience et de nos désirs, est interrogée dans des passages aussi percutants qu’hypnotiques », a déclaré le jury dans un communiqué de presse.
« La maîtrise des mots et des situations de Michael est discrète mais insistante, une confiance tout à fait réussie qui détourne l’attention de son auteur et plonge le lecteur dans un retentissement mystérieux et éphémère. Voilà un roman dans lequel on se tient volontiers. »
Le gala télévisé en personne de cette année à Toronto était animé par les écrivains Ian Williams et Mark Sakamoto, la journaliste Johanna Schneller et la chanteuse Measha Brueggergosman-Lee.
Refus de certains auteurs
En juillet, plus de 20 auteurs ont retiré leurs livres du prix, sponsorisé par la Banque Scotia, pour protester contre l’investissement de la banque dans Elbit Systems, une entreprise israélienne de défense. Au moment de l’annonce de la liste restreinte, environ 45 auteurs avaient signé un lettre exigeant que la Fondation Giller fasse pression sur la Banque Scotia pour qu’elle se désinvestisse complètement d’Elbit Systems.
La Banque Scotia avait réduit ses avoirs dans Elbit Systems de plus des deux tiers au 14 août. selon la Presse Canadienne.
Le 18 novembre, un nouvel appel de CanLit Responds en faveur du prix Giller visant à se désengager de la Banque Scotia a reçu plus de 300 signataires, qui se sont tous engagés à s’abstenir de soumettre des œuvres au prix ou de participer à tout événement lié à celui-ci jusqu’à ce que les demandes soient acceptées. rencontré.
Une manifestation s’est formée à l’entrée de l’hôtel Park Hyatt alors que les invités arrivaient au gala de cette année au centre-ville de Toronto.
Les organisateurs de Giller ont retiré le nom de la Banque Scotia du prix. Elle reste toujours le sponsor principal du prix.
« La Banque Scotia continue d’être le principal sponsor du Prix Giller et nous restons reconnaissants de son soutien », a déclaré la directrice générale du Prix Giller, Elana Rabinovitch, dans un courriel adressé à CBC Books lors de l’annonce de la longue liste. « La décision de retirer leur nom a été prise afin que l’accent soit mis sur ces auteurs exceptionnels et leurs réalisations, et pour donner la parole aux meilleurs conteurs canadiens d’aujourd’hui et de demain. »
« En fin de compte, plus que jamais, nous voulons nous assurer que le prix reste fidèle à son objectif : célébrer le meilleur de la fiction canadienne et donner la scène aux meilleurs conteurs du Canada. Pour nous, cela signifie veiller à ce que l’accent reste uniquement sur le prix et l’art lui-même.
La Banque Scotia a confirmé qu’elle continue de parrainer la Fondation Giller et le Prix Giller 2024 par courrier électronique.
Le gagnant de l’année dernière était Sarah Bernstein, pour son roman Étude pour l’obéissance. Bernstein a signé le lettre réclamant le prix pour rompre les liens avec la Banque Scotia. Omar El Akkad, lauréat du prix en 2021, l’a également signé.
Parmi les autres anciens lauréats du prix Giller figurent Suzette Mayr pour Le porteur du wagon-lit; Souvankham Thammavongsa pour Comment prononcer couteau; Esi Edugyan pour Washington Noir; Michael Redhill pour Place Bellevue; Marguerite Atwood pour Alias Grace; Mardochée Richler pour La version de Barney; André Alexis pour Quinze chiens; et Madeleine Thien pour Ne dites pas que nous n’avons rien.
Avec des fichiers de La Presse Canadienne
