Ne faites pas signe aux travailleurs de faire grève le 8 novembre
Les travailleurs de Don’t Nod doivent se mettre en grève ce vendredi (8 novembre 2024), suite à l’annonce du plan social du studio le mois dernier.
Le piquet de grève se tiendra à côté du siège du studio à Paris, a annoncé le syndicat STJV, le rassemblement devant débuter à 14 heures.
Les négociations se poursuivent suite à l’annonce selon laquelle 69 travailleurs pourraient être licenciés à la suite d’un plan de réorganisation. Les salariés ont un certain nombre de revendications, parmi lesquelles :
- That Don’t Nod abandonne le plan social
- Que les salariés aient leur mot à dire dans la prise de décision au sein de l’entreprise
- Que le PDG de Don’t Nod, Oskar Guilbert, soit présent aux négociations
Les travailleurs de Don’t Nod ont également publié une lettre ouverte sur les problèmes du studio, affirmant que la direction justifiait le plan social par le contexte économique sans examiner ses propres lacunes et/ou assumer ses responsabilités.
« En tant que travailleurs de cette entreprise, nous savons que ces échecs sont dus à une succession d’actes de négligence et de mauvaises décisions de la direction », peut-on lire dans la lettre. GamesIndustry.biz. « Cela fait des années que nous alertons les dirigeants de ces échecs, mais nous ne sommes pas écoutés. En fin de compte, c’est nous qui payons aujourd’hui le prix de ces décisions absurdes, avec le plan social. »
La lettre poursuit en décrivant une stratégie basée sur de prétendues « illusions de grandeur » conduisant à un surinvestissement, ainsi qu’une « réflexion à court terme » au sein de l’entreprise au cours des dernières années. Le document souligne également que de nombreux salariés ont quitté l’entreprise à cause de cette situation, décrivant des équipes en sous-effectif et des conditions de travail difficiles.
« Nous voulons sauver l’entreprise, mais pas au prix de licenciements injustifiés ou d’une dégradation de l’environnement de travail », conclut la lettre.
Don’t Nod a annoncé son plan social le 16 octobre, le STJV appelant alors à une action collective pour répondre à la situation. Il alors a lancé un appel à la grève la semaine dernièreaffirmant que « le plan de licenciement est absurde, violent et ne sauvera pas [the] entreprise. »